19 mars : La quadrature du cercle ! Articles EXPRESS

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... par Christian René Pacaud ...

La quadrature du cercle

Article de Ariégenews

La FNACA ignore le 5 décembre.

La Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie – Maroc – Tunisie (FNACA) est une association créée en 1958, en pleine guerre d’Algérie.

« Son but est double », explique Jean François, président départemental de la FNACA en Ariège :

– « défendre les droits de tous ceux qui ont pris part à la guerre d’Algérie et aux combats du Maroc et de Tunisie entre 1952 et 1962,
– agir en faveur de la paix en commémorant le cessez-le-feu du 19 mars 1962 qui a mis fin à la guerre d’Algérie »

Or, s’agissant de ce second point, la loi 158 du 23 février 2005 précise que l’hommage aux Morts pour la France en Afrique du Nord, auquel la Nation associe les rapatriés d’Afrique du Nord, les personnes disparues et les populations civiles victimes de massacres ou d’exactions commis durant la guerre d’Algérie et après le 19 mars 1962 en violation des accords d’Evian, ainsi que les victimes civiles des combats de Tunisie et du Maroc, sera rendu le 5 décembre.

Cette loi fait suite à la commission regroupant les associations représentatives du monde combattant qui, à la majorité, a proposé au secrétaire d’Etat aux Anciens combattants de l’époque la date du 5 décembre afin selon ses dires « de ne pas imposer une solution qui ne manquerait pas d’encourager de nouvelles polémiques et de rouvrir les blessures du passé »

Les près de 365 000 adhérents de la FNACA dont 2 107 en Ariège, défenseurs du soldat du contingent d’Afrique du Nord, s’opposent au 5 décembre et demandent au gouvernement de reconnaître officiellement le 19 mars 1962 comme Journée Nationale du Souvenir et du Recueillement, non fériée, non chômée, dédiée à la mémoire des 30 000 soldats français tombés en Afrique du Nord et à celle de toutes les victimes civiles.

Aucun membre de la FNACA ne sera présent, le 5 décembre prochain, à la cérémonie à Pamiers au mémorial départemental des Morts en AFN, dont le président Jean François est pourtant à l’origine de la création.

« Pour les 17 comités de la FNACA du département une seule date, le 19 mars, jour du cessez-le-feu », martèle le président.

5 décembre ou 19 mars ?
La jeune génération, à qui les « Anciens » ont le devoir de transmettre la Mémoire, risque d’y perdre son latin et pourrait bien ne participer ni à l’une ni à l’autre des commémorations.

Quarante six ans après le cessez le feu, la « sale guerre » divise encore l’opinion publique. Les plaies ne sont pas prêtes à cicatriser.

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