13 mai 1958

, par  Danièle LOPEZ , popularité : 11%

L’année 1958 aurait dû voir la paix revenir en Algérie, mais l’acharnement des partisans de l’Algérie indépendante, va plonger le pays dans une spirale infernale.

Les partis de gauche prennent une position très nette en faveur du F.L.N. ignorant volontairement les crimes que ce dernier commet, dans sa folie meurtrière, contre les soldats de l’armée française , les civils européens sur le sol algérien et les algériens ralliés à la cause de l’ Algérie Française.

L’incapacité du gouvernement français à mettre un terme à cette guerre qui décime la population européenne d’Algérie , inquiète la communauté.

René COTY s’apprête à nommer Pierre PFLIMLIN à la tête du gouvernement. La politique de ce dernier serait de négocier avec le F.L.N en prenant pour médiateurs la Tunisie et le Maroc, alliés très actifs des rebelles.

La IVème République va succomber à la crise du 13 MAI 1958


le 13 mai 1958

pour s’opposer à cette nomination et pour honorer la mémoire de trois soldats français prisonniers exécutés par le F.L.N, des manifestations sont organisées dans toutes les villes d’ Algérie, où les drapeaux « bleu-blanc-rouge » fleurissent aux balcons.

Mais à Alger, la manifestation tourne à l’émeute.

13 mai 1958 forum Alger

L’Armée française se rallie au peuple et fraternise avec les manifestants.

Un Comité est constitué , dirigé par le général MASSU qui exigera la formation d’un Gouvernement de Salut Public .

comité salut public

Alors que le Général SALAN fait appel à De Gaulle, le Gouvernement Pflimlin est constitué dans l’urgence dans la nuit du 13 au 14 mai 1958 par René Coty .

Le 15 mai 1958

s’adressant à la foule des manifestants massés devant le Gouvernement Général à Alger, SALAN finit son discours par « Vive de Gaulle » .

echo d’Alger 17/05/58

Le 29 mai 1958

le président de la République René Coty adresse ce message au Parlement annonçant qu’ « il démissionnerait si l’Assemblée refusait d’investir de Gaulle à la tête d’un gouvernement ayant pour mission d’assurer « le salut de la Patrie et de la République ».

De Gaulle qui deviendra quelques jours plus tard le Chef du Gouvernement, attendait dans l’ombre qu’on vînt le chercher pour jouer à nouveau son rôle de « libérateur ».

Dès lors, tout va aller très vite.

Le 1er juin 1958

le cabinet De Gaulle est constitué . Pierre Pflimlin, partisan de négociations avec le FLN est l’un des quatre ministres d’état nommés.

Le 4 septembre 1958

soit trois mois plus tard, il présente son projet de constitution.

Le 28 septembre 1958

à l’issue du référendum elle est adoptée à 85 % de « OUI ».

Le 23 et 30 novembre 1958

premières élections législatives de la Vème république.

Le 21 décembre 1958

le général de Gaulle est élu président de la République.

Son but est atteint , « il » dirige la France .

Le sort en est jeté.

Le destin de l’Algérie est inexorablement lié à cet homme qui sait déjà ce qu’il va faire de ces départements français. Un plan machiavélique qu’il a ourdi sans laisser paraître ni révéler à quiconque, le moindre soupçon.

Il va œuvrer et manœuvrer. Promettre et se dédire. Laisser sans espoir ceux qui l’avaient appelé comme le sauveur. « Leur » sauveur. L’homme qui avait libéré le Pays .
Les Généraux de l’armée de France se sentent trahis.

echo d'Oran 04/06/1958

Dès lors rien ne sera plus jamais pareil en Algérie.

Avec l’avènement de de Gaulle, le F.L.N. va connaître un second souffle, aidé en cela par les réseaux de soutien du Parti Communiste français, de l’ Eglise et des milieux "intellectuels gauchistes" . Soutiens actifs qui lui procureront l’argent et les armes, sans le moindre remord pour les victimes de sa barbarie .

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