Rien n’arrêtera la guerre d’Algérie

, par  Danièle LOPEZ , popularité : 11%

L’outrage ressenti par Mohammed Moulessehoul alias Yasmina Khadra ressemble à s’y méprendre à une dénonciation pour racisme ... C’est ce qu’il ressort de son interview avec Pierre Vavasseur, journaliste au Parisien.fr du 20 octobre.

Il se sent pire que condamné à mort :

"Disqualifié siffle-t-il entre ses dents en évoquant son absence sur les listes des prix. Toutes les institutions littéraires se sont liguées contre moi. Ça n’a pas de sens ces aberrations parisianistes ! Les gens pensent que ça a été facile pour moi de devenir écrivain. Ils n’ont rien vu de mon parcours. J’ai été soldat à l’âge de 9 ans. J’ai évolué dans un pays où l’on parle de livres mais jamais d’écrivains et dans une institution aux antipodes de cette vocation.
On devrait me saluer pour ça ! J’écris dans une langue qui n’est pas la mienne, avec ma singularité de Bédouin. C’est la poésie de mes ancêtres qui lui donne cette teinte que certains me reprochent. Ils ne savent pas que la langue française peut tout dire, parler d’infinitude. Ils trouvent ça ringard. Pauvre Victor Hugo"

sous - entendu .... C’est pas du racisme ça ???

Même Camus y a droit . L’Algérie, il ne l’a écrite que de son côté "petit pied noir"...

« Ce livre, je le porte en moi depuis 1982. Ce n’est pas seulement une histoire de l’Algérie coloniale, c’est aussi une réplique aux travaux de mon idole, Albert Camus. Il n’a traité que de son Algérie à lui, son jouet d’enfant, de petit pied noir. Il n’est jamais allé de l’autre côté. C’est ce côté-là que j’ai raconté, celui des pieds noirs, des racistes, des gens bien, l’Algérie dans sa globalité. » Il laisse passer un temps puis : « Je ne pense pas pouvoir écrire un livre meilleur que celui-là. »

Et il ajoute parlant des artistes, peintres et écrivains qu’il reçoit dans son bureau à Alger :

« Si je peux sauver deux ou trois talents, soupire-t-il ; et surtout leur apprendre à s’aimer… C’est fou, ils se détestent tous, les uns les autres. » Rien n’est simple. Nulle part.

Non, rien n’est simple nulle part.

Nous, les colonialistes français, nous ne voulons pas reconnaître les talents d’auteurs algériens... La guerre d’Algérie continue. c’est l’infinitude !!

pour lire en ligne le Parisien.fr

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