Alger a sans doute 3000 ans, elle est plus vieille que Lutèce. Elle fut fondée par les compagnons d’Hercule au retour de voyage aux portes océanes de la Méditerranée... et le conflit qui s’ouvrit entre les marins parce que chacun d’eux voulait donner son nom à la ville. Enfin l’arbitrage d’Hercule qui décida d’appeler le nouveau mouillage Eikosi parce que les marins étaient au nombre de 20, mais ce chiffre de 20, Eikosi, désigne plus vraisemblablement les îlots dont la côte était semée autrefois en face d’Alger et sur lesquels on avait bâti les jetées....

Après Hercule vinrent les Phéniciens. On a retrouvé à Alger une médaille frappée à l’effigie du dieu Melkart et sur laquelle Alger est appelée Ikosim. On a traduit Ikosim par le terme "épine", c’est sans doute récif qu’il faut entendre. Les Romains ont emprunté Ikosim aux Phéniciens et baptisé Alger Icosium. Enfin les Arabes se sont inspirés des îlots qui frangent le rivage... Ils ont appelé la Ville El Djezaïr... les îles, et de ce mot nous avons fait Alger.

... Mais les arabes ne sont sans doute jamais venus à Alger. La ville était le fief d’une tribu de berbères qui s’appelaient les Mizrana, et il reste partout des traces de ce passé. Le nom de Telemly donné à un boulevard vient du terme berbère Tallal-Melat qui veut dire Fontaine blanche... et le nom du quartier des Tagarins a été emprunté à un autre terme berbère Tigrine qui veut dire le petit champ

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L’Occident prête aux Arabe plus qu’ils n’ont apporté à la civilisation, on a confondu ce qu’ils ont révélé à l’Occident et ce qu’ils ont réellement inventé...

Ils ont été des colporteurs en civilisations. On inscrit à leur crédit la Perse et l’Espagne conquises par les cavaliers du Prophète et les œuvres inimitables de l’espagnol Averroès. Ils ont accolé le label "arabe" au génie de tous les peuples soumis à l’Islam depuis le Gange jusqu’aux Pyrénées. Même l’architecture hispano-mauresque n’est que le produit de la conjugaison du génie militaire romain et de l’élégance andalouse, car c’est Rome qui lui a prêté sa forme carré, la cour intérieur et le point d’eau central protégé par les murs pour décourager les sièges.
Et de ce fortin reproduit à des millions d’exemplaires sur tous les djebels du Maghreb, l’Andalousie a fait un palais de rêve. Elle a transformé le puits en jet d’eau et tout ordonné autour de ce miracle qui ajoute le murmure des sources à la silencieuse chanson des dentelles de pierre, sous les galeries où l’ombre stylisée des cyprès rythme l’inexorable fuite du temps entre les colonnettes légères...
Non les Arabes n’ont rient apporté à l’Occident qui leur fût propre....

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