Stuxnet détruit les centrifugeuses iraniennes - par Guy Millière

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L’administration Obama reste résolument hostile à Israël. Elle jette en ce moment toutes
ses forces dans la bataille destinée à faire céder Binyamin Netanyahu et le gouvernement israélien. Elle fait des propositions conditionnelles mirobolantes : une livraison d’avions F 35
contre un gel des constructions en Judée-Samarie et contre une assurance que les Etats-Unis continueront à se tenir du côté d’Israël aux Nations Unies. Netanyahu se voit d’ores et déjà critiqué
par certains pour avoir manifesté l’intention d’accepter. 
 

 

En fait, je dirai qu’il gagne du temps, car il sait que bientôt l’administration Obama se
trouvera très dépourvue. Il sait aussi que Barack Obama gardera des capacités de nuire, et a pour ferme intention d’en finir avec le conflit israélo-arabe d’une manière très néfaste pour Israël.
Je détaille tout ce que prépare Obama dans le prochain numéro de l’excellente revue Israël magazine (1). 
 

 

Netanyahu sait aussi qu’il y a, derrière le comportement de l’administration Obama, une
volonté de focaliser l’attention internationale sur Israël, pendant que la même administration Obama fournit des armes en quantité inquiétante à l’Arabie Saoudite, et sabote l’Otan de l’intérieur
en y renforçant la position de la Turquie, alliée de l’Iran (voilà que le dispositif de défense anti-missiles américain qui devait être déployé en République tchèque et en Pologne le sera sur le
territoire turc).

 

Il sait aussi que l’administration Obama entend permettre à l’Iran de gagner du temps et
d’avancer vers l’arme nucléaire. Et il sait que celle-ci constituerait un péril mortel pour Israël.

 

Fort heureusement, des gens très inventifs, des génies de l’informatique (on ne sait pas
qui, et je me garderai d’énoncer des hypothèses, même si j’ai des idées sur le sujet), ont mis au point un virus extraordinaire qui permet de placer en suspens la question de savoir s’il faut
frapper ou non. De fait, pourquoi frapper si l’ennemi est mis hors d’état de nuire d’une autre façon ? Or, ce virus extraordinaire, Stuxnet, agit depuis plusieurs semaines sur les
ordinateurs du programme nucléaire iranien, qui se trouve gravement infecté. 
 

 

Et selon des rapports dignes de foi rédigés par divers organismes scientifiques, Stuxnet
apparaît avoir été conçu tout spécialement pour faire dysfonctionner les centrifugeuses iraniennes, et pour susciter une variation erratique de leur vitesse de fonctionnement, qui les
conduit à l’autodestruction. 
 

 

Faut-il le dire ? L’autodestruction empêche la production d’uranium enrichi, et sans
uranium enrichi…
 

 

J’écrivais dans la « Septième dimension » que les guerres du futur auraient une
dimension virtuelle et passeraient par l’immatérialité. J’écrivais aussi que, quand bien même l’intelligence et l’innovation n’étaient pas nécessairement l’apanage des sociétés ouvertes,
celles-ci, par leur aptitude à produire du capital intellectuel et à susciter de la créativité, avaient la possibilité de garder plusieurs longueurs d’avance et les garderaient sans aucun
doute. 
 

 

Ceux qui connaissent la véritable histoire des années Reagan (j’ai traduit, annoté et
préfacé les Ecrits personnels de Ronald Reagan, et il en reste des exemplaires disponibles), savent que c’est très largement par le lancement du programme d’Initiative de défense stratégique, que
l’administration Reagan a annihilé la possibilité, pour l’Union soviétique, d’inspirer la peur et de conquérir, ce qui a conduit à l’effondrement qu’on sait. L’intelligence américaine a permis à
l’époque de gagner : sans qu’il soit nécessaire de tirer un seul coup de feu. 
 

 

Ceux qui, plus tard, écriront l’histoire du Proche-Orient, auront sans aucun doute des
récits passionnants à faire sur le rôle de virus informatiques bien conçus, dans la mise hors d’état de nuire d’un régime profondément néfaste, installé à Téhéran depuis trop longtemps.
L’intelligence de quelques-uns pourrait permettre de gagner. 
 

 

On ne sait pas qui sont ces « quelques uns ». Officiellement on ne sait pas.
Mais j’ai des idées sur le sujet, et je parie que vous qui me lisez, vous avez des idées sur le sujet vous aussi.

Guy Millière

(1) http://www.israelmagazine.co.il/

Voir en ligne : DRZZ

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