Service Militaire Adapté : Le SMA à l’honneur

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Le
Service Militaire Adapté (SMA), qui a fêté ses 50 ans mercredi
13 juillet 2011, permet chaque année à 3.000 jeunes défavorisés de
l’outre-mer de se remettre sur les rails et de se former à un
métier sous la houlette de militaires. Ils ont
ouvert le défilé du 14 juillet, pour leur plus grande "fierté".

"Ce n’est pas l’antichambre du recrutement pour
l’Afghanistan : le SMA est là pour ces jeunes, pour leur
donner le bagage pour être des citoyens responsables et actifs", affirme le
général Dominique Artur, commandant le SMA.

Créé en 1961 à la suite d’une visite du général de Gaulle aux
Antilles
, le SMA a toujours eu une vocation sociale et de formation
professionnelle pour aider au développement des territoires ultramarins.

Les jeunes gens qui y participent —âgés de 17 à 26 ans, dont un quart de
femmes— ne sont pas destinés à combattre mais à participer à des interventions
de secours comme en Haïti en 2010.

Sélectionnés en fonction de leur motivation et de leurs difficultés
(désocialisation, décrochage scolaire, etc.), ces volontaires reçoivent pendant
un an maximum une formation qui permet notamment aux 40% qui arrivent illettrés
de se remettre à niveau.

"Aujourd’hui, on insère 75% de nos stagiaires soit dans un emploi, soit dans
une formation professionnelle", s’enorgueillit le général Artur, qui précise
que la plupart passent aussi le permis de conduire.

Peu connu en métropole, le SMA jouit d’une excellente réputation en
Outre-mer où "les employeurs recherchent des jeunes en qui ils
peuvent avoir confiance et ceux du SMA sont réputés être sérieux", poursuit le
patron du service.

Son originalité réside dans la cinquantaine de métiers proposés, au plus
près des spécificités des territoires : ainsi une filière liée aux métiers de
la mine est proposée en Nouvelle-Calédonie, en Guyane des
volontaires deviennent guides et accompagnateurs et sont recrutés par le Parc
amazonien, en Guadeloupe les formations sont en lien avec la filière banane,
etc.

Les listes d’attente, notamment en Polynésie et en
Guadeloupe
témoignent de l’attractivité du SMA. Après le conflit
social dans les Antilles et à la Réunion
début 2009, le président Sarkozy a annoncé un doublement à 6.000 jeunes pour
2014.

Les trois quarts sont des stagiaires qui comme Emmanuel Larance, 20 ans, de
Guyane, "n’avait pas de diplôme et voulait travailler". Ou
comme Djamal Madi, 20 ans aussi, de la Réunion, qui s’est présenté en se
demandant tout de même si "ça ne serait pas trop difficile" de s’adapter à la
rigueur militaire.

Car ces jeunes sont en internat, portent l’uniforme, font du sport, et
apprennent les règles de "savoir-être" en collectivité, et touchent une
"micro-solde" de 330 euros mensuels.

"Ca m’a permis d’être plus moi-même, d’oser, de demander", explique le jeune
réunionnais qui entend d’ailleurs poursuivre en métropole la formation en
"froid et climatisation" commencée au SMA à Saint-Denis.

D’autres reviennent même au SMA mais comme volontaire-technicien (un quart
des effectifs), et sont cette fois payés entre 800 et 1.000 euros par mois.

C’est le parcours de Stella Nakeaetou, 26 ans, des îles Marquises
(Polynésie) qui a d’abord fait le stage au SMA en 2006 avant d’y revenir quatre
ans plus tard comme formatrice pour les métiers de "service en salle".

Pour cette jeune femme, le SMA "c’est une bonne base pour le travail. Ca
apprend la ponctualité, la rigueur, à faire attention à son apparence",
détaille-t-elle, très "fière" d’avoir été choisie comme 280 autres pour ouvrir
le défilé à pied jeudi sur les Champs-Elysées.

Source :  Outremer.gouv.fr

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Voir en ligne : http://infos.fncv.com/post/2011/07/...

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