Quid de la raison ? Ou l’art de la provocation
Peut-on être intentionnellement discourtois ? Ceci peut-il faire avancer les choses ?
Choquer, déstabiliser, faire une guerre pourrie sans fronts ni frontières étant le credo des professionnels de la provoc spécialistes des coups d’éclats ; c’est de la psychologie que dépend la victoire, stratégie de la guerre révolutionnaire apportant l’eau nécessaire à l’évolution du poisson.
On entend par guerre psychologique tout type d’action dont l’objectif est de démoraliser ou de tromper un adversaire potentiel ou déclaré, qu’il soit militaire, politique ou civil, par des moyens psychologiques fondés sur la propagande et la persuasion sous des formes pacifiques ou violentes. Actions d’intimidation et d’intoxication, camouflage des intentions et dissimulation auxquels les médias trop souvent servent, inconsciemment ou non, de vecteurs et de relais aux opérations d’influence dans la propagande et la guerre politique.
The ’psychological operations’ est définie comme l’utilisation planifiée ou programmée de toutes formes d’actions humaines non coercitives, désignées pour influencer les attitudes ou les actions de groupes et d’affecter les comportements d’une cible par l’intermédiaire de cognitions ou d’émotions. Ceci consiste à changer les perceptions de dirigeants, d’adversaires, d’ennemis, de rivaux ou d’autres, sur des intentions -ou de modifier des attitudes qui peuvent être implantées sans que les cibles s’en aperçoivent. En exemple, diffusions d’informations véridiques mélangées à de fausses donc vraies fausses informations.
C’est une des raisons d’être attentif sur celles-ci ; leurs missions éducatives dans un temps où les individus de plus en plus dépolitisés sont livrés sans défenses aux entreprises incontrôlables de groupes d’influence d’allure technocratique, agissant par le truchement de grands mythes, plan de productivité, publicité, publics et coach’s relations, qui tendent à pulluler sur le civisme en état de léthargie, comme des procédés psychologiques qui interviennent dans la composition de textes religieux forment l’assise de la certitude de croyants en ces religions.
La composition même des textes jouent un rôle essentiel avec le choix d’une certaine organisation d’apprentissage qui va de paire avec une volonté de faire dire plus qu’ils ne disent isolément, avec effets d’accélération, de harcèlement, d’auto exaspération du locuteur, d’effets structurels de répétitions à l’identique avec amplification des procédés, sublimant les professions de foi s’imposant comme valeur suprême. Plus subtile que la propagande, l’action psychologique est différente de la guerre. C’est ainsi qu’il faut nommer les actions intellectuelles visant à influencer des populations. Fréquemment basée sur une déformation de l’information, cette action est souvent utilisée par les régimes totalitaires pour rééduquer les masses.
Spécialiste du coup d’éclat, le virtuose de la petite phrase qui tue fait de la surenchère afin d’avoir de l’avoine pour son âne qui en use pour le meilleur ou le pire. La provocation est devenue aujourd’hui fonds de commerce, multipliant les débats entre polémistes. Il suffit d’écouter les radios, de regarder l’écran de son poste de télévision, de lire son journal préféré et nous pouvons voir quasiment en permanence des animateurs cherchant à se surpasser les uns les autres, harcelant leurs invités afin qu’ils aillent dans le jamais vu, jamais lu, jamais entendu. Bousculer, déstabiliser, provoquer. Même les plus puissants se sentent obligés de céder à ce réflexe comme un devoir, restant la posture favorite de celui qui souhaite attirer l’attention, mauvaise comédie de salon décuplant la notoriété.
Alors ! Quid de la raison ?