QUAND LE SENAT PASSE L’ARME A GAUCHE

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Le passage du Sénat à la gauche pourrait n’être qu’un épiphénomène tant est discutable l’utilité de cette orthèse constitutionnelle dans l’appareil français des pouvoirs. Il est toutefois significatif de l’hostilité qu’a soulevée Nicolas Sarkozy dans sa volonté de sortir la France de la pente qui la mène à sa perte depuis trente ans : hostilité envers une personnalité certes remuante, pas très bien inspirée dans ses alliances mais sans doute pas plus impliquée dans les manœuvres de cabinet noir que bien des acteurs de l’ère Mitterrand ; mais personnalité qui secouait la paisible quiétude postprandiale de bien des grands électeurs, sevrés en particulier de taxe professionnelle et de tant d’autres mannes qui faisaient de certains mandats électifs de bien agréables sinécures.

Au-delà du "coup de pied de l’âne" envoyé par le scrutin de ce dimanche, les quelques citoyens qui ne sont pas encore totalement assourdis par la canonnade que s’échangent UMP et PS, s’interrogent sur l’avenir du pays : encore une élection donc – la présidentielle de 2012 – et l’opposition socialo-communo-écologiste pourrait bien aligner en une main complète les cartes municipales, départementales, régionales et parlementaires, tous éléments pour parfaire la construction d’une réplique accomplie de ces ex "républiques démocratiques" vassales de l’URSS qui étaient censées matérialiser sur terre l’éden des sociétés. Au prix il est vrai de l’avilissement total de leurs peuples, dont tous les citoyens étaient devenus "égaux", c’est à dire alignés sur une médiocrité quotidienne qui avait nivelé l’esprit d’entreprise et niait les inégalités individuelles d’intelligence et de compétence. Ceci par l’administration de calmants sociaux comme des aides de toute sorte dispensées par la mamelle universelle de l’état-providence.

L’économie – et le sursaut de la dignité humaine engourdie par cet opium – ont balayé la quasi-totalité de ces régimes primaires imposés par la force au nom d’une idéologie irréaliste et par endroits délirante. Il subsiste toutefois des pays où elles végètent à petit bruit et la France, calée sur son programme social du Conseil national de la Résistance, pourrait bien en être. Il suffit de regarder d’un peu près le programme présidentiel des champions de l’opposition pour s’en convaincre. "Si vous votez pour nous demain, disent-ils, alors les emplois reviendront tout comme le bonheur dans ce pays…". Bien… Mais au prix d’aides financières tous azimuts acquises à crédit, pain bénit pour tous les miséreux d’ici et d’ailleurs qui viendront surcharger un peu plus la nef France, sans pour autant qu’il en résulte des investissements productifs et des emplois "en dur".

Face à cette perspective, la promesse d’un UMP à la main bien molle qui n’ose plus aller jusqu’au bout de ses propositions, tétanisée devant les réticences qu’elles soulèvent dans une opinion conditionnée par des médias largement acquis à la gauche. Une perte "à la Giscard" du pouvoir présidentiel est en vue…

Alors tout serait-il dit ? La France n’aurait-elle plus qu’à se laisser bercer par le chant des sirènes de l’opposition et s’endormir ainsi pour son dernier sommeil ? Il est temps que les citoyens lucides saisissent leur dernière chance d’échapper à cette issue fatale. De toutes les élections passées, l’abstention a réuni le plus grand nombre de suffrages, bien qu’elle exprime en privé son rejet pour le couple vampirique de la politique française, à savoir l’UMP-PS. Alors, le pays sera-t-il capable de faire émerger une troisième voie (voix ?) dans le dialogue mortifère où s’est empêtrée notre démocratie ? Le RPF s’y emploie. Sera-t-il suivi ? Le décompte à rebours vers la République Démocratique Française est enclenché : que chacun y songe dans la perspective des élections de 2012…

RPF Secrétariat Général.

Voir en ligne : http://www.rpf-site.fr/2011/09/quan...

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