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Pourquoi le CIO ne commémorera jamais le massacre de Munich en 1972
J’ai déjà dit ce que je pensais des Jeux Olympiques et je n’entends pas y revenir. Je pensais utile de porter à la connaissance du public français ce texte de Guri Weinberg. Il contient des détails éloquents.
Un commentateur de mon article sur les Jeux a trouvé « nul » que je puisse me demander quelle était la spécialité sportive des membres de la délégation « palestinienne » cette année, et que je puisse évoquer le tir à balles réelles sur des enfants ou le lancer d’explosifs. Pour ce qui me concerne, je trouve l’assassinat d’enfants juifs par des terroristes, les attentats suicides et les tirs sur le Sud d’Israël non pas « nuls », mais répugnants et insupportables.
Le Président du Comité Olympique palestinien (car il y a un comité olympique d’un pays appelé « Palestine » depuis 1996) est Jibril Rajoub, ancien conseiller d’Abu Jihad, l’un des fondateurs de « Septembre noir ». Jibril Rajoub a remercié Jacques Rogge, président du CIO pour avoir refusé une fois de plus une minute de silence pour les Israéliens assassinés à Munich en 1972, et il l’a fait en ces termes : « Le sport est un pont reliant les peuples par l’amour, la paix et la fraternité. Il ne doit pas être un facteur de séparation et de propagation du racisme ». Je préfère ne pas commenter ce genre de propos.
Je dirai qu’ils ont la teneur excrémentielle de tous les propos émanant de dirigeants « palestiniens ». Jibril Rajoub n’avait pas à remercier Jacques Rogge : chez ces gens-là, certains comportements viennent spontanément.
Alex Gilady, cité dans le texte, est Juif et Israélien, hélas. Moshe Weinberg, z »l, le père de l’auteur de ce texte, s’est conduit en héros lors de la tuerie de Munich, et a résisté aux terroristes avant d’être torturé, mutilé, et assassiné.
Guy Millière
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De nouvelles informations sur le massacre de Munich aux Jeux Olympiques de 1972 ont récemment été rendues publiques par la police allemande, suite à des pressions exercées par des journalistes d’investigation. Il a été révélé que les terroristes de « Septembre noir » ont été aidés par un groupe nazi en Allemagne qui leur a permis d’obtenir de fausses cartes d’identité, des armes, et l’accès au village olympique.
Cette nouvelle n’a pas été très surprenante, puisque se trouvait à la tête du CIO en 1972 Avery Brundage, un antisémite, sympathisant des idées nazies. Son protégé, Juan Samaranch, lui a succédé et est resté président du CIO très longtemps, et son soutien envers le dictateur espagnol Francisco Franco et envers le nazisme a été un secret un peu sale qui a duré des années. La plupart des membres du CIO savaient la vérité, mais ils se sont tus, parce que Samaranch leur permettait un mode de vie royal en détournant de l’argent consacré normalement au sport.
On doit noter que Abu Iyad, l’un des co-fondateurs de l’OLP, a déclaré publiquement que la raison pour laquelle « Septembre Noir » a choisi les Jeux olympiques de 1972 pour perpétrer sa prise d’otage est que l’OLP avait demandé au CIO l’admission d’une délégation palestinienne aux Jeux Olympiques, et que cette demande est restée sans réponse. Cette rebuffade du CIO est survenue à un moment où la tension était très forte au Moyen-Orient. Sachant le mécontentement de l’OLP, le CIO n’en a pas moins rejeté la demande du gouvernement israélien de voir renforcée la sécurité de ses athlètes.
En 1996, j’ai, avec d’autres orphelins touchés par la tuerie de Munich et trois veuves de personnes assassinées, été invité pour la première fois aux Jeux Olympiques à Atlanta. Avant la cérémonie d’ouverture, nous avons rencontré Alex Gilady. Gilady était membre des services audiovisuels du CIO depuis 1984 et vice-président de NBC Sports.
Je connais Alex Gilady depuis que je suis enfant : j’étais en classe avec sa fille. Il avait soutenu dans le passé notre demande d’une minute de silence pendant les cérémonies d’ouverture des Jeux, et nous sommes arrivés avec de grands espoirs en nous. Gilady nous a déclaré que notre demande ne pouvait aboutir, car si le CIO faisait respecter une minute de silence pour les athlètes israéliens, il devrait faire la même chose pour les Palestiniens morts lors des Jeux olympiques en 1972.
Ma mère a dit, « Mais aucun athlète palestinien n’est mort ».
Gilady a répondu : « Oui, mais des Palestiniens sont morts lors des Jeux olympiques de 1972 ».
J’ai entendu l’une des veuves dire à Gilady, « Mettez vous sur le même plan mon mari assassiné et les terroristes qui l’ont tué ? ».
Gilady n’a pas répondu.
Puis Ilana Romano a laissé éclater un cri qui me hante jusqu’à ce jour. Elle a jeté à Gilady, « Comment osez-vous ! Vous savez ce qu’ils ont fait à mon mari ! Ils l’ont laissé pendant des heures, blessé, en train de mourir lentement, puis ils l’ont achevé en le castrant et lui enfonçant les organes génitaux dans la bouche ! ».
J’ai regardé le visage de Gilady. C’était un visage froid, immobile, sans aucune émotion. Cet homme connaissait ces athlètes personnellement. Il dirigeait la délégation des médias israéliens aux Jeux olympiques de 1972 et il a été témoin des atrocités commises. Il a vu mon père se faire tuer, et son corps nu se trouver jeté devant le village olympique sous les regards de tout le monde.
Gilady a quitté la pièce, sans la moindre empathie.
C’est à ce moment que j’ai compris que le CIO ne répondrait jamais à notre demande, non pas parce qu’il ne fait pas de « politique », mais en raison de positions politiques bien précises que le CIO apparemment embrasse encore.
Le CIO a un passé de soutien au nazisme, de cupidité, et de complicité avec l’OLP, il ne peut en aucun cas soutenir des Israéliens.
J’ai dès lors un message pour tous les membres du CIO. Les tortures infligées par « Septembre noir » à 11 athlètes et entraîneurs israéliens et à leurs familles ont duré 48 heures. La torture que vous avez infligée aux familles de ces athlètes et entraîneurs dure depuis 40 ans.
Je ne demande plus seulement une minute de silence lors d’une cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Je veux que vous démissionniez tous, et que vous soyez remplacés par des gens qui se soucient vraiment des athlètes quels qu’ils soient, et qui adhèrent vraiment à la charte olympique.
Les menaces que le CIO peut faire peser sur moi ne me font plus peur.
Lorsque vous avez perdu ce que j’ai perdu, vous n’avez rien à perdre. Messieurs les membres du CIO, mon nom est Guri Weinberg, et je suis le fils de Moshe Weinberg, entraîneur de lutte assassiné aux Jeux olympiques de 1972.
Et je ne baisse pas les yeux.
Publié le 27 Juillet 2012
FoxNews.com
http://www.foxnews.com/opinion/2012/07/27/why-ioc-will-never-memorialize-72-munich-massacre/#ixzz21s8vCwaF
Voir en ligne : http://www.dreuz.info/2012/08/pourq...