Notre cimetière à BOUFARIK

, par  MORA , popularité : 8%

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" je suis très contente de découvrir dans votre journal les préoccupation et interrogation que je n’ai pas manqué de ramener moi-même, spontanément, du voyage éclair réalisé il y a un mois 1/2 dans l’algérois
voyage bref, ayant permis malgré tout, une visite au cimetière de boufarik.

Au cours de cette visite, est venu immédiatement à mon esprit « qu’on ne pouvait pas en rester là «  ; bien qu’il n’y ait pas eu à mon avis de profanation, excepté celle du temps sur les tombes non entretenues, seulement les plus « solides « résistent encore à l’usure du temps qui passe.

Moi aussi j’ai pensé notamment au respect, que ce lieu implique.

ET je me suis donc demandé comment faire perdurer ce « respect « dans les conditions actuelles de la situation.

Au cimetière de boufarik, il y a un gardien qui veille, et qui pratique le jardinage en cours d’année. Mais est ce suffisant ? je pense que « non « . par respect pour nos aïeux. autre chose doit être mis en place mais : quoi ? et comment ?

Parallèlement, je me suis dit que « nous « étions les derniers bastions de la maintenance de ce « respect « sur les lieux et de cette prise de conscience.’en aucun cas, nous ne pourrons passer le relais à nos enfants et encore bien moins à nos petits enfants…..

Il nous appartient donc de trouver la meilleure solution possible pour établir définitivement ce respect, l’ établir dans le temps pour le plus longtemps possible ; sans que cela tourne en utopie.

Par ailleurs, un coup d’œil autour du cimetière m’a renseigné sur la réalité de la vie qui bouge en découvrant que de nouvelles constructions jouxtaient désormais un des côtés du cimetière.

Alors : je me suis demandée s’il était vraiment « raisonnable » de maintenir l’existence de ce cimetière en l’état actuel, au milieu d’un quartier neuf qui se développe à grand pas.

Que fait « ce bout de terrain » , en l’état, rempli de tombes « d’inconnu(e)s « à la majorité des habitants de la ville ?

Personnellement, sans savoir qu’à souk aras, c’était déjà établi ; je me suis dit que désormais à la retraite, je pouvais assurer une régularité de visites ( à boufarik en tous les cas) impliquant la régularité de l’entretien mais à quel prix ??

mise en place du recueil de cotisations, en n’étant pas certain de pouvoir contacter toutes les familles concernées…

que faire pour les tombes sans famille ??

et quel est celui de nos enfants qui acceptera de prendre le relais de ces « noria « une fois que notre propre génération aura rejoint nos aieux ?

là une utopie se profile à l’horizon et un abandon de la situation à plus ou moins longue échéance, avec à nouveau une situation d’abandon des tombes qui reviendra en boomerang.

Alors,je me suis demandée s’il ne valait mieux pas pratiquer une sorte de « regroupement « dans un lieu désigné et privilégié définitivement, et accepté par les boufarikois, décision qui pourrait rebondir et être unanimement reprises par d’autres villes, d’autres villages encore concernés.

Au milieu de toute cette réflexion, je vous découvre,par l’intermédiaire d’un boufarikois.

Avec qui justement j’avais évoqué cette épineuse question de « notre cimetière « lors de Notre voyage éclair.

Je me sens donc en parfaite adéquation avec cette perspective de recherche de la « bonne solution « pour nos cimetières « et je me mets immédiatement à votre disposition pour toutes questions concernant cette situation et cette décision à prendre.

A la retraite désormais je suis prête à réaliser autant de voyages que nécessaires pour la mise en place de la décision qui sera prise et la surveillance de son exécution. en cas de regroupement décidé, qui impliquerait il me semble, la « libération » des cimetières actuels , pour un autre lieu ( par exemple), plus accessible, plus surveillé, plus entretenu, sans que cela devienne une charge pour le pays qui nous « garde « .

je tiens personnellement qu’il puisse être pratiqué comme une « cérémonie « toutes religions confondues pour la tranquilité et la paix des âmes de nos aieux.

Cela me parait absolument indispensable ;

Tout comme, à l’inverse, il sera absolument nécessaire ensuite de faire pratiquer une autre cérémonie afin de dégager énergiquement tous les fluides emmagasinées depuis des années sur cette terre de cimetière que nous rendrons à « sa liberté " et pour conclure, je me suis dit en revenant de boufarik que malheureusement, parce que la vie pousse toujours les frontières, si aucune décision n’était valablement prise ; immanquablement, dans les années à venir, une autre décision, celle là drastique et sans concertation, serait finalement adoptée, au mépris du respect que ces lieux de « repos » et de recueil demandent.

Je souhaite donc participer à l’élaboration et la maintenance de cette décision qui me semble obligatoire, et je vous renouvelle ma proposition d’aide.

Je lis qu’il est question de réaliser une pétition !

pourquoi une « pétition » ??

alors qu’il me semble qu’avant tout, il faudrait répertorier les familles concernées, puis réaliser une réflexion d’ensemble par l’intermédiaire d’un sondage, par exemple, afin de rassembler le maximum de souhaits, refaire éventuellement un nouveau tri, pour affiner la réflexion et s’approcher au maximum des souhaits exprimés, et ensuite acter la décision.

Je suis sure que dès l’instant où ce travail se fera dans la clarté, l’harmonie, et la paix et le bon sens que cette situation demande : nous pourrons espérer valablement parvenir à la meilleure solution possible dans le cadre de cette décision à prendre ; aux noms de nos aieux, de nos familles et de nos descendants.

Point n’est besoin de remonter aux calanques grecques, point n’est besoin de remuer le passé

Et les conditions dramatiques vécues qui nous font arriver là où ns en sommes « aujourd’hui « 

il est seulement nécessaire de se placer dans le créneau du respect ;
et de se demander par respect pour nos aieux :

que devons nous faire pour continuer à les respecter ?

c’est à mon avis le seul pivot sur lequel notre action doit être fondée et ne pas en déroger.

Je vous salue à tous et à toutes.

Martine G.B. "

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