Non à l’Officialisation de notre Histoire
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Certains se posent avec acuité la question de l’objectivité, quel que soit le sens que l’on donne à cette "objectivité" !
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En commençant par le réexamen du passé, dont on sait qu’il est une source inépuisable de controverses, le pouvoir ne pourra qu’étendre sa tentation de l’auto-daté à toutes les œuvres de l’esprit. Alors que l’on pensait, au lendemain d’octobre 1988, qu’il allait devenir enfin possible de s’interroger sans passion sur le passé de ce pays et que les présupposés idéologiques allaient s’effacer et libérer l’histoire de son carcan mystificateur, nous revoilà revenus aux inquiétudes d’antan parce que les règles que l’on prépare ont tout simplement été exhumées des vieux placards de la pensée unique. Contraindre les historiens es-compétences à devenir des faussaires et, au mieux, à passer sous silence les moins héroïques des événements du passé, c’est ce qui constituera la ligne rouge de leurs futurs travaux. Finis, bientôt, les scrupules du chercheur soumettant à la « question » le moindre document avant de l’authentifier. Place, bientôt, aux notaires de l’Histoire plus disposés à verser dans la geste épique qu’à délivrer des messages sobres et objectifs. Ces clercs qui s’empêcheront d’interpréter par euxmêmes et préféreront transcrire et, pis encore, transfigurer les faits. Ainsi l’on s’efforcera de brider les travaux les plus compromettants relatifs à des méfaits d’acteurs que l’on a pourtant « panthéonisés » pour le bon usage du régime. Car enfin de quelle autorité intellectuelle pourrait se prévaloir l’ONM au point de se voir investir de cette mission ? Elle dont la réputation est politiquement sulfureuse, de quelle nature est son onction éthique pour attendre d’elle qu’elle se hisse au-dessus de contingences du présent et éconduire les préposés à l’instrumentation ? A son sujet, son long, très long, compagnonnage avec tous les pouvoirs a fini par la discréditer. Peuplée de gérontes — comment peut-il en être autrement ? —, n’a-telle pas exercé les pressions les moins justifiables contre la moindre critique atteignant le pouvoir du moment ? De Boumediène à Bouteflika en passant par Chadli, Boudiaf, Kafi et Zeroual, elle monnaya au prix fort sa disponibilité avec la morgue patriotique en prime.
Voir en ligne : http://www.algerie-petition.com/11.html