Egypte, manifestions contre Moubarak : L’islamisme en embuscade... L’armée veille...

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Les manifestations en Égypte contre le président Moubarak se poursuivent !

Les manifestations en Egypte pour réclamer la
démission du président Hosni Moubarak se poursuivent depuis
plusieurs jours consécutifs, dans plusieurs villes du pays.

Le retour en Egypte de Mohamed ElBaradeï, qui vit à Vienne
en Auriche, pourrait dynamiser un mouvement de protestation qui n’a pas de
figure de proue.

Partisan de réformes politiques, ElBaradeï, directeur de l’AIEA
(Agence internationale de l’énergie atomique)
jusqu’en 2009, est
respecté par une grande partie des manifestants, mais certains lui reprochent
de ne pas passer suffisamment de temps dans son pays pour tenter d’unifier une
opposition dispersée.

Dans le centre du Caire, les manifestants, qui jouent au
chat et à la souris avec les forces de l’ordre, ont brûlé des pneus et lancé
des pierres en direction des policiers.

A Suez, ville à l’est de la capitale, des
manifestants ont mis le feu à un poste de police pour
protester contre la mort de manifestants. Les policiers avaient pu prendre la
fuite avant que la foule ne lance des cocktails Molotov.

Des dizaines de manifestants se sont attroupés aux abords d’un autre poste
de police, par la suite, en réclamant la libération de
certains d’entre eux interpellés à la faveur des troubles. Des débris et des
pneus brûlés jonchaient les rues de Suez, où les vitres de restaurants
fast-food ont été brisées.

Les protestataires promettent de grandes manifestations pour vendredi, jour
des grandes prières hebdomadaires. Une page sur Facebook
annonçant ces manifestations a rallié 55.000 partisans en moins de 24
heures.

"Les musulmans et les chrétiens d’Egypte vont descendre
dans la rue pour combattre la corruption, protester contre le chômage et
l’oppression, l’absence de libertés", écrit un militant sur Facebook,
réseau social sur internet
qui, de même que Twitter,
a été un instrument essentiel pour organiser les manifestations des derniers
jours.

Le ministre de l’Intérieur, Habib al Adli, dont les manifestants réclament
la démission, a minimisé l’importance du mouvement de
protestation.

"Le système au pouvoir en Egypte n’est ni mineur, ni fragile. Nous sommes un
Etat fort, et le gouvernement jouit du soutien de la population. Ce sont les
millions d’habitants qui décideront de l’avenir du pays, et non pas les
manifestations, qui rassemblent quelques milliers de personnes", a-t-il dit au
journal koweitien Al Rai. "Notre pays est stable et n’est pas ébranlé par ces
mouvements."

Le ministère de l’Intérieur a parlé mercredi 26 janvier de 500 arrestations.
Une coalition indépendante d’avocats avance pour sa part le chiffre d’au moins
1.200 interpellations. Au moins trois manifestants et un
policier ont péri depuis le début des
affrontements.

Cette contestation sans précédent de Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981,
s’inspire de la révolution tunisienne, qui a abouti le 14 janvier à la chute du
président Zine ben Ali après un mois de manifestations à travers le pays.

Comme en Tunisie, les opposants égyptiens
dénoncent la pauvreté, le chômage, la corruption et la
répression
et se servent d’internet pour déjouer les efforts de la
police.

Soixante pour cent des 80 millions d’Egyptiens et 90% des chômeurs ont moins
de 30 ans. Quarante pour cent de la population gagnent moins de deux dollars
par jour et un tiers sont illettrés.

Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe et
lui-même ancien ministre égyptien des Affaires étrangères, a jugé que des
réformes étaient nécessaires dans le monde arabe afin de répondre aux demandes
des populations en faveur de meilleures conditions de vie.

Source : Reuters - Bertrand Boucey et Eric Faye pour le service
français

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Voir en ligne : http://infos.fncv.com/post/2011/01/...

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