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Dis-moi Français, ne crois-tu pas qu’il est temps de relever la tête ? Contribution à l’étude de l’identité nationale
Lisez cet article de Jacques VASSIEUX,
Conseiller régional Rhône-Alpes
Tête de liste aux élections régionales de 2010 pour la Savoie
Je viens d’un pays qui n’existe plus. C’est sans doute pour cette raison que je tiens plus que tout au monde à ce qui me reste, à ma Patrie, à la France. Et c’est sans doute pour cela que je me sens profondément français. Mais aujourd’hui, moi le militant engagé depuis si longtemps, j’ai mal au cœur de voir ce qu’est devenue ma généreuse Patrie. Oui, généreuse, car pour moi la France reste à jamais le seul pays qui se soit autant préoccupé, partout où elle rayonnait, des autochtones en scolarisant, soignant, éduquant, construisant au profit et pour l’ensemble des populations qu’elle avait en charge. Nos ingénieurs ont créé des routes, des villes et des villages. Nos médecins ont créé des hospices et hôpitaux partout sur le territoire portant leurs soins à toute population sans discernement de race ou de religion, non plus que de conditions sociales ! Aujourd’hui encore nous accueillons toute la misère du monde.
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Et en page suivante, le commentaire de Lucien RUDY
candidat FN aux élections municipales à Nîmes
Cher Jacques
Bravo et merci pour ce texte que je considère comme une poignante lettre d’amour à une France qui n’est plus.
Je ne suis pas Pied-Noir et je n’ai jamais possédé quoi que ce soit en Algérie. Mais il ne m’est jamais venu à l’idée que ce territoire qui n’avait jamais été un Etat ait pu être autre chose que français… et pourtant l’Algérie a été mon Alsace-Moselle…à cette différence près que si mes aïeux attendaient la revanche en gardant les yeux sur « la ligne bleue des Vosges » et « y pensaient toujours mais n’en parlaient jamais » tant était douloureuse la blessure, mes contemporains se sont dévêtus de l’Algérie avec un lâche soulagement et, au lieu de l’enthousiasme des poilus qui, en 14 montèrent en ligne la fleur au fusil pour récupérer les provinces perdues, offrirent le navrant spectacle de jeunes soldats défilant à Toulon pour aller s’embarquer sous des grêles de cailloux et des tombereaux d’insultes en guise d’encouragement à bien servir la Patrie.
Je dois à la vérité de dire que, si la majorité de ces jeunes fit son devoir, une trop grande partie d’entre eux fut intoxiquée par la propagande diffusée depuis la métropole par les transistors.
Peut-être ces derniers étaient-ils les fils de ceux qui s’étaient rendus par milliers en 1940 ou les neveux de ceux qui, dockers à Marseille, avaient agressé jusque sur leurs brancards, les soldats blessés ramenés d’Indochine par le « Pasteur ».
A cette époque, j’attendais impatiemment d’avoir 17 ans pour pouvoir m’engager.
A l’époque on était déjà un homme à 17 ans.
Elevé en grande partie par une grand-mère ultra-patriote, dans un Jura où l’on ne disait pas la France mais la Patrie et où les Boches, les Prussiens et les Uhlans désignaient toujours les Allemands.
Fier de mon uniforme de matelot, je rêvais de colonies, de combats, d’actions d’éclat… En fait, je ne savais pas encore que j’allais prendre des coups de pied au cul dans mon patriotisme pendant 33 ans.
A peine remis de la défaite de Dien-Bien-Phu, de l’abandon de l’Indochine et des indigènes fidèles que nous y avions (on ne disait pas encore Harkis !) commençait le drame algérien.
Manifestement, les Français de la métropole se souciaient de l’Algérie comme d’une guigne. Et, en novembre 1954, à part les communistes qui recevaient leurs ordres de Moscou, peu de gens se posaient la question de savoir ce qui était en gestation de l’autre côté de la Méditerranée.
Il fallut attendre l’envoi du contingent et la propagande poussée à son paroxysme par les médias gaulliens ou honteusement aux ordres pour que les Français se persuadent que, à bien chercher, « l’Algérie ce n’était pas la France », que les Pieds-Noirs étaient d’affreux colonialistes qui s’engraissaient sur le dos d’une population indigène esclavagisée.
Commença alors pour moi, une longue période de doute et d’angoisse. Pendant que les combats faisaient rage, de Gaulle déclarait que ceux qui croyaient encore à l’Algérie française étaient des fumistes. Et l’Armée avait toujours l’ordre d’armer les villages en auto-défense ce qui vaudra aux malheureux pour qui le drapeau tricolore était la garantie de la pérennité de la protection de la France de se faire massacrer.
J’ai très mal vécu le moment où, à juste titre convaincus que De Gaulle allait brader l’Algérie, des Pieds-Noirs et des militaires s’insurgèrent.
Ainsi naquit l’OAS. Réaction légitime d’une population en cours de trahison, l’OAS déclencha en métropole un torrent de haine :
La haine n’eut alors plus de limite et la presse s’en fit le fidèle relais : une petite parisienne -Delphine Renard- blessée aux yeux lors d’un attentat OAS tint la vedette à la « une » des journaux, ce qui ne leur laissa pas le loisir de rapporter l’horrible saignée infligée à de jeunes Pieds-Noirs aux abattoirs d’Oran ; pas plus que les bombes dans les écoles ; pas plus que la barbarie avec laquelle les fellaghas massacraient les Français des fermes du bled et les Musulmans fidèles.
Arrivé à cet instant de mes souvenirs j’hésite à aller plus loin : le sort de nos frères d’armes les Harkis.
Je me flatte d’avoir une petite culture historique.
Eh bien, à n’importe quelle époque de l’Histoire de France je n’ai trouvé que l’on ait livré des soldats à l’ennemi, qu’on en ait regroupé après qu’ils eussent été ramenés clandestinement par la Marine, puis ramenés par des bateaux civils dans des ports algériens où ils étaient égorgés devant les troupes françaises paralysées par le commandement.
Encore ceux-là eurent-ils la moins mauvaise part. Des milliers d’entre eux furent martyrisés, cuits en méchoui, plongés dans des cuves d’huile bouillante… J’ai eu l’honneur de participer, avec d’autres marins que la honte poussa à la désobéissance,à l’installation d’un groupe de Harkis avec femmes et enfants, en pleine forêt, sous la neige de février 1963, avec pour tous moyens d’existence, des rations de combat et des parpaings pour qu’ils se construisent eux-mêmes quelque chose qui puisse ressembler à une maison.
Coup de pied de l’âne, le salaud de communiste qui était maire du village de Collobrières sur le territoire duquel de trouvait le camp Harki, avait fait placarder sur les platanes de la place de son village une mise en garde destinée à ses administrés leur annonçant que « la lie de l’armée française » s’installait sur la commune.
Puis-je l’avouer ? Depuis cette époque j’ai honte d’être Français même si, pour atténuer mon propos, je dis plutôt que j’ai honte d’être un Français d’aujourd’hui.
Moi aussi, comme les auteurs de plusieurs commentaires de l’excellent papier de Jacques, j’imagine qu’une révolution pourrait peut-être redresser les choses mais, qu’on approuve ou qu’on désapprouve une révolution, il faut une peuple pour la faire.
Répondre oui signifierait que l’on compte comme tels les millions de Français à titre administratif, les milliers de Français qui se f… de l’être, les sans papiers, les gauchos…Dans mes moments de désespérance, je me plonge dans la lecture des faits héroïques commis par nos aïeux, j’échafaude des plans pour refuser l’Europe : refuser de remplacer ma Marseillaise par le choral de la 9e symphonie de Beethoven (imaginez un assaut sur ses notes) ; le refus d’être déclaré citoyen européen (je suis né, j’ai vécu et je mourrai citoyen français) et je dénie à quiconque le droit de m’imposer autre chose.
Ouf, encore merci, Jacques.
Ton texte m’a secoué et me décidera peut-être à l’évoquer dans un livre dont les héros auront bâti une Nation dépolluée.
Lucien Ruty