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Dieu serait-il misogyne ? Le sexe serait-il un péché ? Et si l’église catholique romaine faisait des infidélités à Dieu ?
Marie-Louise ABIA
Homme et femme
Dieu les créa
Roman
Paru aux éditions de l’Onde / J&R Publishing
ISBN 978095617408
Le pape vient d’abolir le célibat obligatoire des prêtres !
Marie-Louise ABIA Bouscule les mœurs figées.
« Tout ce qui est biblique est divin. »
Dieu serait-il misogyne ? Le sexe serait-il un péché ?
Et si la sainte bible était plutôt un livre nuisible ?
Et si l’église catholique romaine faisait des infidélités à Dieu ?
Prise aujourd’hui dans la turpide de ses propres tourments, l’église catholique romaine ne saint plus à quel saint se vouer.
Résumé :
Du racisme à l’esclavage ordonnancé, en passant par le célibat forcé, la religion a remplacé la volonté de Dieu par celle de l’homme Tout-Puissant, une doctrine anti-humanité qui soumet l’humain à des formes de dictature plus ou moins déguisée. Qu’adviendrait-il de fâcheux à l’humanité si les prêtres catholiques romains se mariaient ?
Quatrième de couverture :
« La femme serait-elle, en fin de compte, le talon d’Achille de l’église catholique romaine ? … Si tel est le cas, notre église ne tiendrait-elle donc qu’à si peu que ça ? [ … ]
Après avoir créé Adam, lorsque Dieu déclara qu’« il n’est pas bon que l’homme soit seul », s’il avait pensé, un tant soit peu, que la femme serait inutile voire funeste, croyez-moi, il aurait plutôt créé un deuxième homme pour tenir compagnie au premier. Mais il ne l’a pas fait, il a créé une femme ! Réfléchissez pourquoi ! [ … ]
A l’heure où je t’écris, il y a quelque part dans le monde un excellent prêtre, sans conteste très dévoué, qui est en train de faire l’amour à une femme qu’il aime, de cette liaison naîtra un bébé qui deviendra probablement prêtre ou pape car la réalité est que personne – exceptée la mère – ne sait dans quelles conditions un pape est conçu. L’église, elle, sera toujours là demain comme hier, ce prêtre amoureux-coucheur ira célébrer la messe et comme tout croyant, il continuera à t’adorer et à te servir avec une foi que le sexe n’aura pas détériorer. [ … ]
Quand as-tu constaté cette flagrante erreur et décrété que finalement, coucher avec une femme devenait un acte radicalement inique pour un prêtre ? [ … ]
Si le prêtre catholique romain est le seul homme sur terre qui soit incapable d’assumer une vie de famille ou des sentiments amoureux simultanément avec son travail, alors la question se trouve bien ailleurs et il faudra se la poser autrement […]
Le célibat imposé aux prêtres, cette simple décision humaine disciplinaire, sur fond économique, qui n’a rien à voir avec la volonté de Dieu et qui ne figure dans aucun des multiples livres de la bible, n’ayant par conséquent aucun fondement spirituel, est dorénavant aboli ! »
*****
En mettant les Saintes Écritures et le célibat des prêtres au centre de cette émouvante histoire, Marie-Louise ABIA signe son troisième roman par lequel elle nous immerge habilement dans la source de la relation Homme-Dieu, nous incitant à regarder les choses en profondeur et à nous demander si, en prétendant agir au nom et selon les commandements de leur Maître, les ambassadeurs de Dieu ne seraient pas les premiers à aliéner les droits humains les plus fondamentaux.
S’il est donc permis de remanier les Saintes Ecritures qui sont censées être non modifiables et non négociables, on est en droit de se demander où commence et où s’arrête la volonté de Dieu, et où commence celle de l’homme !
L’auteur qui est, elle-même, chrétienne, catholique pratiquante et partisane des droits de l’homme, exprime sans tabous sa conception de la relation Dieu-Humanité et invite également ses lecteurs à pousser leur réflexion un peu plus loin que la simple croyance dogmatique qui peut parfois s’avérer destructrice pour l’humanité.
Quelques extraits :
─ Tu vas certainement me dire que je perds la tête, et c’est sûrement le cas, mais je n’arrive pas à me passer d’elle, je l’aime à un point inimaginable !… Elle est présente dans tout ce que je fais, même quand je dors, elle est là, près de moi… son sourire, son regard, sa beauté, la douceur de sa voix, de ses mains quand elle me touche !… Oh !… Père Jean-Louis, que crois-tu que je doive faire ?
─ Ça dure depuis combien de temps ?
─ Six mois environ, mais j’ai le sentiment d’avoir toujours vécu avec elle et de ne pouvoir vivre sans elle. Je ressens une telle sérénité quand je suis près d’elle ! J’ai l’impression de voir son sourire chaque matin quand je me lève !
─ Hm, hm !… Mon cher enfant, je ne vois vraiment pas quel conseil te donner, tu es à l’aube de ton engagement, tu es un homme, tu es jeune et tu es entouré de beaucoup de belles jeunes filles. La tentation est grande et elle fait partie du quotidien de notre sacerdoce, de notre sacrifice, et un jour ou l’autre, chacun de nous trébuche et tombe. Ce serait grave si en tombant, on ne se relevait pas. Néanmoins, il serait judicieux que tu te retires quelque temps pour faire le point avec toi-même, le Seigneur t’éclairera dans ta quête, il te donnera les réponses adéquates à tes questions et il te dira quoi faire.
─ Non, je ne crois pas que ce soit nécessaire ; je voulais juste en parler à quelqu’un… merci de m’avoir écouté… il faut que je rentre.
─ N’oublie pas, mon fils, notre force est dans le Seigneur, lui seul sait comment nous ramener sur le droit chemin quand nous nous égarons.
[…] Quelqu’un aurait dit : « Pour vivre heureux, vivons cachés » et nous nous contentions d’exploiter ce dicton, essayant de nous cacher le mieux possible, partout où nous le pouvions, pour nous aimer car les prêtres se cachent pour aimer.
[…] Je voulais savoir ce que son évêque lui avait dit, ce que nous allions devenir, etc., mais il s’était mystérieusement volatilisé. Toute cette semaine m’avait paru une éternité et Lydie-Violette n’arrêtait pas de me dire de commencer enfin à regarder la vérité en face.
Mais de quelle vérité me parlait-elle ? Celle expressément bafouée par une église qui s’accrochait aveuglément à une doctrine criminelle ? Ou celle où il y avait un homme et une femme qui ne faisaient rien de mal et qui s’aimait d’un amour vrai, pourtant frappé d’interdiction ?
[…] Paolo m’avoua qu’il devait choisir entre la prêtrise et l’amour pour une femme mais qu’il n’arrivait pas à dissocier les deux choses car pour lui, l’une ne pouvait aller sans l’autre.
─ Que ferais-tu si je démissionnais de la prêtrise ? Me demanda-t-il.
─ Pardon ?
─ Je dois choisir entre l’église et toi, en gros, je dois faire un choix entre moi et moi car l’église est une partie de moi et toi, tu es l’autre partie de moi. Alors, je te demande ce que tu ferais si je quittais l’église pour toi !
Cette déclaration jeta un terrible effroi dans mon esprit. Je pris conscience des proportions hors limites de notre relation. Paolo était partagé entre deux femmes de natures différentes, de statuts différents certes, mais deux femmes, si complices et si unies que les séparer équivaudrait à les détruire et lui, écartelé entre les deux, semblait bien perdu.
─ Pour moi ? Demandai-je interloquée, au bord de la suffocation.
─ Oui, pour toi ! Répéta-t-il d’un ton calme et apparemment réfléchi.
─ Tu ferais ça ? Demandai-je, incrédule.
─ Ça se pourrait ! Tout dépend de toi, de ce que tu veux ! Fit-il, tout aussi sérieux et sûr de lui.
Rien à dire. Il était bien perdu et moi avec. J’étais restée silencieuse, presque paralysée pendant un moment, à essayer de me poser la même question dans ma tête. C’est vrai, je ne me l’étais jamais demandée, que ferais-je s’il quittait l’église pour moi ? Après tout, c’était son droit ! Mais moi, que ferais-je pour combler ce sacrifice qui risquerait de me rester coincé en travers de la gorge ? Serais-je capable d’assumer le poids de la pression de ses proches qui le considéraient comme le digne représentant de Dieu sur terre ? Et que lui répondrais-je si un bon matin il se réveillait me disant : « je ne me sens pas bien parce que l’église me manque ? » Serais-je capable de passer le restant de ma vie aux côtés d’une moitié d’homme, car c’est ce qu’il serait ?
Je n’avais pas de réponse à lui donner, je réfléchissais encore lorsqu’il ajouta :
─ Si on se mariait ?
─ Tu peux répéter ?
─ Et si on se mariait ?
─ Toi… et… moi… ?
─ Hm, hm !
─ Mais tu débloques complètement ! Cette histoire te rend vraiment fou, mon amour !
─ Pourquoi ? On a tout ce qu’il faut pour ! On peut se marier ici si tu veux !
─ Attends un peu !… Je te signale tout d’abord que dans le monde des humbles humains mortels d’où je viens, pour se marier, il faut qu’il y ait les futurs mariés, un officiant et des témoins !
─ Mais nous avons tout ce qu’il faut ! Nous avons l’officiant, moi, les futurs mariés amoureux, nous, et le meilleur des témoins, Dieu. Il me reste encore quelques droits, tu sais ! Alors, j’ai le droit de célébrer mon propre mariage !
─ Et ton engagement au célibat, qu’est-ce que tu en fais ?
─ Je quitte l’église ! Alors, je ne suis plus lié par aucun engagement, tu vois ?
─ Tu rigoles ?… Tu vas y retourner !
─ Non ! Je quitte l’église pour vivre avec toi et fonder une famille.
─ Et si je ne le veux pas ?
─ Est-ce que tu m’aimes ?
Dieu serait-il misogyne ?