Corée du Nord : Mort du dictateur Kim Jong-il

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"Tristesse indescriptible" des Coréens du Nord :o)

La mort de Kim Jong-il, le président de la Corée du Nord, a
été annoncée ce lundi 19 décembre 2011 par la télévision d’Etat nord-coréenne.
Il est décédé d’une crise cardiaque samedi 17 décembre. C’est l’un des fils du
dictateur, Kim Jong-un, qui a immédiatement été désigné comme
son successeur. Les funérailles de Kim Jong-il ont été fixées au 28
décembre.

Dès ce lundi matin, la télévision officielle nord-coréenne avait annoncé une
émission exceptionnelle à midi, heure coréenne. Mais personne ne s’attendait à
une telle annonce : à midi, une présentatrice au bord des larmes a annoncé le
décès de Kim Jong-il.

Selon l’annonce officielle, le président de la Corée du
Nord
serait mort de fatigue il y a deux jours, d’un arrêt cardiaque,
alors qu’il voyageait en train à travers tout le pays. Une façon pour
l’appareil de propagande de dire qu’il est mort en travaillant pour son
peuple.
Dès l’annonce de sa mort, les télévisions sud-coréennes ont interrompu leurs
programmes. Le gouvernement sud-coréen a aussi annoncé qu’il mettait l’armée en
état d’alerte.

 
Un règne sans partage et sans quartier

Toute sa vie, Kim Jong-il a régné d’une main de fer sur son pays. Né en 1942
– selon sa biographie officielle-, il est le fils de Kim
Il-sung
, le fondateur du très autoritaire régime communiste
nord-coréen. A la mort de ce dernier en 1994, il prend sa succession. Mais il
n’a jamais relâché l’emprise du régime sur sa population, ni ouvert son
économie.

Son bilan est catastrophique : dès les premières années de son règne, une
terrible famine touche le pays, qui a fait près d’un million de morts. « Le
grand leader », comme il était surnommé, laisse un pays à l’économie en ruines,
souffrant de pénuries alimentaires chroniques, d’une corruption rampante. La
Corée du Nord est également l’objet de sanctions
internationales pour son programme nucléaire et ses tirs de missiles. On estime
aussi que des centaines de milliers de Nord-Coréens sont toujours détenus dans
des camps de concentration.

Très malade depuis 2008, il avait désigné son plus jeune fils, Kim Jong-un,
pour lui succéder. Mais celui-ci n’a même pas 30 ans, il manque d’expérience,
et beaucoup se demandent si cette succession imposée sera accepté par les
caciques du parti, la vieille garde toujours au pouvoir, et en particulier la
toute-puissante armée du Nord.

Le président sud-coréen a lancé un appel au calme ce lundi
et a demandé à chacun de continuer le travail. Il s’est entretenu au téléphone
avec le président américain, Barack Obama. Les Etats-Unis, qui
ont 28 500 soldats stationnés en Corée du Sud, sont en effet le grand allié
militaire de Séoul.

 
L’armée sud- coréenne en alerte

Le gouvernement du Sud a mis son armée en état d’alerte et a renforcé les
activités de surveillance de la frontière. Une cellule de crise a été mise en
place, notamment pour évaluer l’impact de mort de Kim Jong-il et de la période
d’instabilité qui s’annonce sur l’économie. L’Assemblée nationale a aussi
organisé une session parlementaire d’urgence.

A la clôture, la bourse à Séoul a perdu 3,43%. Ici, c’est
donc surtout l’inquiétude qui règne, avec des télévisions qui ont interrompu
leurs programmes et qui ne parlent que de cela. Et personne ne peut prédire ce
qui va se passer dans les prochains jours au Nord et quelles seront les
conséquences pour l’économie sud-coréenne.

Quant aux associations des droits de l’homme, elles ont exprimé leur espoir
de voir la situation humanitaire s’améliorer au Nord. L’ONG sud-coréenne NKnet
a ainsi déclaré : « Nous n’avons pas pu envoyer Kim Jong-il devant le tribunal
pénal international. Ce sera donc l’histoire qui le jugera ».

Source : RFI

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Voir en ligne : http://infos.fncv.com/post/2011/12/...

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