Christophe MERIT, fils de PN et écrivain - "Short Satori"

, par  Kir , popularité : 27%
Son premier recueil

C’est à Nantes qu’il est né un mardi de janvier 1972.

Quelle surprise pour la fée qui se pencha sur son berceau !

A peine s’essaya-t-elle au traditionnel bouquet de dons, qu’un tourbillon de sirocco pimenta les embruns de l’océan tout proche.

Ma Doué béniguet ! de mémoire de fée bretonne, on n’avait jamais vu ça.

Aux accents traînants des binious répondit un langoureux rythmé, que ses ailes graciles ne pouvaient s’empêcher de suivre.

Le métal glacé de l’océan se changea en turquoise où la montagne baignait ses pieds, que la mer, enlacée au ciel, couvrait de baisers d’écume.

Qu’allait-elle offrir à ce petit d’homme ? D’où venait-il ?

« Voyons ! Voyons ! se dit-elle, qu’en pensent les parents ?"

- Mon fils est Breton, affirma le père.

- Mon fils est Pied-Noir, répliqua la mère.

- Evidemment ! pouffa la fée, mais qu’en pense le petit ?

- Je suis leur arc-en-ciel !

Enchantement d’une recette celtico-pieds-noirs dont la fée, qui était loin d’être une débutante, réussit un festin des Dieux.

« Dieux qui chantent dans le vent », bien sûr ! (A Camus)

C’est ainsi qu’un zeste du nantais Tabarly en fit un marin, une pincée nantaise de Jules Vernes et une autre bônoise de Camus, un écrivain.

Jeune auteur publié chez ANTIDATA, Christophe Mérit et ses coauteurs de nouvelles viennent de sortir leur dernier recueil : Short Satori.

Un rêve décalé

A lire sans modération ; on est étonné, ravi ou les « dents agacées », mais toujours entraîné au-delà de l’habituel roman-de-marketing. L’habitude, n’est-ce pas ce qui tue ?

Consultation de la critique :

« Il se dégage de Short Satori une homogénéité profonde qui ne tient pas au cimentage thématique - une homogénéité qui déborde du recueil et englobe tout l’univers Antidata, revue et structure éditoriale confondues : quel que soit le thème proposé, qu’il s’agisse de recueils collectifs ou signés par un seul auteur, on retrouve, transversalement, des échos - par exemple "L’éveil" et "la veille" du n° 10 de la revue ; "L’éveil" répondant au sommeil de Morphéïne... - et surtout un même esprit, une même propension à "écrire décalé", bien à côté des plaques convenues. Mais dans une langue impeccable où les écarts d’usage sont toujours délibérés - l’équipe éditoriale est intraitable sur ce point : c’est trop facile de prétendre à une écriture "différente", voire "novatrice" en se bornant à bousiller syntaxe et lexique ! Le décalage selon Antidata est beaucoup plus subtil : il tient à une certaine absurdité, à un peu d’humour pince-sans-rire, à une utilisation intelligente des ressources poétiques et sémantiques d’un mot ou d’une expression à des fins narratives - à une manière bien particulière, enfin, de mettre les récits à distance du réel sans en avoir l’air. Et tout cela dans le cadre inchangé depuis la naissance du collectif Antidata : celui du récit bref - "bref" pouvant recouvrir des longueurs textuelles somme toute très variées... »

A découvrir ici :

http://www.lelitteraire.com/article2945.html

A lire ensuite en se laissant guider par l’étonnante symphonie des mots, et en essayant de reconnaître la plume qu’ils cachent parfois sous un pseudonyme, au fil des récits.

Voir en ligne : Antidata et critique littéraire

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