Anfanoma : Droit de réponse > 19 mars à BREST

, par  MORA , popularité : 33%

... mail reçu ce jour ... (diffusion large à plusieurs destinataires, dont NJ, sans demande de Droit de Réponse de la part de l’ANFANOMA - article pouvant donc être retiré à la 1er demande de l’ANFANOMA ou de l’une quelconque des personnes citées ou transformation des noms en initiales.)

A l’attention de M I M

Monsieur,

votre message adressé à "notre journal" et à "Jeune Pied-Noir" vient de
nous parvenir, transmis par JPN et Hervé Cuesta.

Tout d’abord merci pour cette information sur l’inauguration d’une stèle
"à la gloire du 19 mars" sur laquelle nous ne manquerons pas de
rechercher des informations complémentaires. Par contre votre attaque
sur internet de notre section de Brest n’est pas admissible..

Rendre notre section locale de Brest responsable de la décision de la
municipalité de Guipavas, est un pas de géant que vous franchissez
fort allègement.

Vous semblez faire un procès d’intention à notre section locale. Le
président de notre section savait-il qu’une inauguration avait eu lieu
dans une ville où il ne réside pas, où il n’a pas de bureau ?

Vous même avait découvert cette situation en lisant la presse locale
aujourd’hui. Notre section devrait donc tout savoir, être partout, même
dans les plus petites villes aux alentours de Brest ? J’espère
d’ailleurs que vous avez avisé l’UNC présente à Guipavas de cette
situation ? Vous même en qualité de "pieds-noirs" avez-vous protesté ?
Avez-vous contacté vos proches, vos amis pour qu’ils vous imitent ?
Avez-vous téléphoné à la mairie ? Le combat du 19 mars est le combat de
tous.

Savez-vous qu’il existe aujourd’hui en France plus de 3000 plaques de
rues ou de places baptisées de ce nom honni de 19 mars 1962 ? Beaucoup
sont fixées dans le Midi de la France, notamment à Martigues ou Aubagne
à titre d’exemple... pourtant à forte concentration de Rapatriés,
groupés en amicales ou associations... Qu’y font-ils ? Et que
pourraient-ils faire ? Sinon des communiqués que la presse ne publie
qu’au compte-gouttes ou les lancer sur internet en circuit fermé.
Personne n’a réussi à faire barrage à cette prolifération en dépit des
efforts déployés. Et croyez-moi, il y en a eu et ils ne manquent
toujours pas !

La seule faille permettant d’agir est la mention "fin de la guerre
d’Algérie" dont la FNACA a longtemps tenté d’imposer la mention. Mais
aujourd’hui, cette organisation se montre beaucoup plus prudente. Pour
le reste seule la volonté municipale est maîtresse de ces initiatives.
La sanction ? Le bulletin de vote mais là c’est une autre histoire !
Combien pèsent les Pieds-noirs à Guipavas ( ville de moins de 15 000
habitants d’après le site de la mairie) ?

Nous assistons à une recrudescence de telles implantations qui dépassent
d’ailleurs le clivage traditionnel gauche droite, nombre d’élus de la
majorité actuelle et non des moindres (Xavier d’Arcos à Périgueux, non
réélu d’ailleurs, Inch’Allah ! ou Patrick Ollier à Rueil-Malmaison...).

Sachez simplement que ce combat contre le 19 mars figure à la pointe de
nos actions depuis de très nombreuses années et que nous ne sommes pas
près de l’abandonner. Peut-être nous verrons-nous à Valence le 14 mars
prochain ? Participiez-vous à la manifestation sur le Vieux-Port à
Marseille un certain 19 mars 2002 ? Ce rassemblement avait connu une
réussite éclatante et éclipsé dans les médias la mobilisation pourtant
massive de la FNACA à Paris. ? Si oui, vous devez vous en souvenir...
Etiez-vous à la manifestation contre le 19 mars devant l’Assemblée
Nationale sous une pluie battante ? L’ANFANOMA y était... à Marseille
comme à Paris...

Quant à votre charge contre les couscous-parties (qui de mémoire, ne me
semblent jamais avoir été organisées sous l’égide de l’ANFANOMA et qui
n’ont d’ailleurs figuré ni au programme des activités de la section, ni
dans ses comptes-rendus), elles constituent très souvent un moyen de
conserver le lien avec nos compatriotes et ne nous semblent en rien
condamnables. De là à se limiter à cette seule activité, telle n’est pas
bien entendu la conception de notre vénérable association, cela va de
soi...

A l’initiative de notre section je peux vous dire en tout cas qu’à Brest
a été érigée depuis de nombreuses années une stèle au souvenir de nos
Morts. Sans doute étiez-vous présent à la cérémonie organisée le 1er
novembre ?

Action modeste bien sûr, discrète aussi... Mais essentielle et combien
méritoire.

Pour finir, l’ANFANOMA est apolitique et jamais un responsable de nos
sections n’a tenu de propos politiques sous le couvert de notre
association. A titre personnel en revanche, chacun demeure libre de ses
opinions. Nous tenons à demeurer libres de toute entrave comme de tout
engagement.

Je ne manquerai pas de contacter dès demain le Président de notre
section à Brest pour de plus amples renseignement mais je tenais à vous
répondre à chaud, dans la mesure où votre envoi risquerait par une
lecture malveillante d’être interprété comme la mise en cause de
bénévoles qui localement ont le mérite de consacrer une large partie de
leur temps à leurs compatriotes et de rejaillir sur l’image d’une
association qui s’efforce de tenir contre vents et marées...
y compris en Bretagne !

Très cordialement
Nicole Ferrandis, secrétaire générale
ANFANOMA
23 RUE POLIVEAU
75005 PARIS

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