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Ahmed Ben Bella, ancien président algérien, est décédé le 11 avril 2012
Ahmed Ben Bella, ancien président de la république algérienne entre 1962 et
1965, est décédé ce mercredi à Alger des suites d’une longue
maladie, selon des sources proches de sa famille.
Agé de 96 ans, Ahmed Ben Bella avait été hospitalisé en février
dernier à Alger.
Des rumeurs récurrentes avaient circulé en février dernier sur l’état de
santé de M. Benbella, allant jusqu’à annoncer son décès.
L’ancien président a été alors hospitalisé à l’hôpital militaire de Ain
Naâdja à Alger avant de regagner son domicile.
« Il a été brièvement hospitalisé mais il est maintenant rentré chez lui à
Alger et il se repose », avait déclaré à l’époque à l’AFP un de ses proches qui
a requis l’anonymat.
La brève hospitalisation du premier président de l’Algérie indépendante a
permis « de lui augmenter le taux d’anti-coagulants » qui lui sont administrés
suite à une phlébite contractée avant l’été dernier et pour laquelle il avait
été soigné à Paris, ajoutait l’AFP.
Un
chef historique
Né le 25 décembre 1916 à Maghnia dans l’ouest algérien, Ben Bella Mohamed
(son vrai nom) dit Ahmed, est un des neuf « chefs historiques » du Comité
révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA).
Elu premier président de l’Algérie indépendante, il fut renversé par un coup
d’Etat militaire conduit par son vice-président le colonel Houari Boumediene le
19 juin 1965.
Ahmed Ben Bella avait été détenu dans le secret au cours du règne du colonel
Boumediene avant qu’il ne soit remis en liberté par son successeur Chadli
Bendjedid en octobre 1980.
Sous la botte de Boumediene
Lorsque Georges Gorce, ambassadeur de France à Alger (1963-1967) puis Jean
de Broglie, représentant du général de Gaulle, demandent un jour à Boumediene
où se trouvait son prisonnier, le président algérien pointe son pouce
vers le sol et dit : « Ben Bella est à ma merci, sous mon talon. »
Au lendemain de sa libération, Ahmed Ben Bella s’est installé à l’étranger,
notamment en France et en Suisse, où il a repris des activités politiques en
devenant opposant au pouvoir algérien.En 1985, il avait lancé en compagnie de
Hocine Ait Ahmed, président du FFS (Front des forces socialistes) un appel à
partir de Londres, pour la démocratisation en Algérie.Il reviendra en Algérie à
la faveur de l’ouverture politique de 1989 pour militer au sein de son part, le
MDA, avant de se retirer de la scène.
Devenu proche du président Bouteflika, il a notamment soutenu sa politique
de réconciliation nationale et fut régulièrement invité aux cérémonies
officielles.
Source : DNA - Dernières nouvelles d’Algérie
Voir en ligne : http://infos.fncv.com/post/2012/04/...