Action en justice contre la future mosquée de Bayonne Vu sur le Web

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Un comité s’oppose à la construction de la mosquée de Bayonne

Un comité de défense des paysages de France, société de fait dont le siège est à Tarnos, a déposé le 31 juillet, au tribunal administratif de Pau, un « recours pour excès de pouvoir » contre la commune de Bayonne. Il vise le « permis de construire une mosquée avec minaret de 10 m de haut » obtenu par l’association des musulmans de la Côte Basque, le 6 mars 2008, suivi d’un permis modificatif le 10 avril.

Rappelons que cette mosquée doit être construite sur un terrain de 2 000 m2, actuellement champ de maïs, situé rue Joseph-Latxague, sur la rive droite de l’Adour, derrière l’hypermarché Leclerc.

Responsable, avec le Biarrot Henri Chevrat, de ce comité de défense, le Tarnosien Louis -Pierre Clémenti invoque des raisons historiques et culturelles pour justifier cette action en justice.

« Les minarets sont très bien en Afrique. Mais en France le paysage traditionnel, pérennisé depuis des dizaines d’années, c’est le clocher et les flèches de nos cathédrales. Même le candidat Mitterrand l’avait utilisé lors de sa campagne présidentielle... »

Deux poids deux mesures

Que des musulmans puissent réclamer la construction d’un édifice pour y pratiquer leur religion, Louis-Pierre Clémenti serait prêt à l’admettre dans certains cas.

« À Marseille, où ils sont des milliers, c’est leur droit. Mais ici, ils reconnaissent eux-mêmes qu’ils sont seulement 250 ou 300 ! »

Dans cette affaire, le secrétaire du comité de défense se dit d’abord surpris et « heurté sur le plan des principes » par la procédure adoptée. Sur le panneau officiel, installé devant le terrain où doit s’élever la mosquée, est seulement annoncée la construction d’un lieu culturel et lieu cultuel. « Il y a tromperie », déclare-t-il.

Autre sujet d’étonnement, le prix de vente du terrain par la mairie : 10 euros le m2 « C’est un cadeau ! »

Le comité de défense invoque, à ce sujet, la loi de 1905 sur la laïcité :

« Les avantages refusés aux catholiques ne doivent pas être concédés à une autre religion. On risque d’entendre des prières qui vont commencer à 5 heures du matin, alors que dans notre république laïque, les clochers ne doivent pas gêner les citoyens... »

On ne sera pas surpris d’apprendre que LouisPierre Clémenti et Henri Chevrat sont tous deux militants du Front national. Le premier a été récemment nommé secrétaire départemental pour les Landes du parti de Jean-Marie Le Pen. Et le second a été candidat sous cette étiquette à des élections législatives et cantonales. Mais il s’agit, à leurs yeux, d’engagements très différents. Et ils comptent, affirment-ils, dans leur comité de défense, des adhérents appartenant à des familles politiques bien différentes.

Auteur : Emmanuel Planes

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Voir en ligne : Action en justice contre la mosquée

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