Non au 19 mars : explications ! Jacques TORRES réagit !

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Collectif des Rapatriés Internautes CARQUEBUT, le 19/03/03.

Le président :

Jacques TORRES

Le PORT, 52,

50480 CARQUEBUT.

Tél-Rép-Fax 02 33 21 54 09

contact@lecri.net

Mais qu’avez-vous donc contre la FNACA ?

Question : M Jacques TORRES, vous avez bien votre carte d’ancien combattant d’Algérie ?

Réponse : Oui, N° 79 382, délivrée le 14/08/86 à SAINT-LÔ, Manche.

Q : Pourquoi les rapatriés d’Algérie en veulent-ils autant aux membres de la FNACA ?

R : Nous n’en voulons pas aux anciens combattants membres de la FNACA qui, pour la plupart, ont été trompés par les dirigeants nationaux. Ce sont ces gens-là que nous accusons.

Bien évidemment, les anciens combattants qui se sont fait piéger ne le reconnaîtront pas de bon gré... diabolicum persererare ...

Il faut préciser que nous ne sommes heureusement pas les seuls à combattre le mensonge et la désinformation. De nombreuses associations hors du milieu des rapatriés s’y emploient aussi.

Q : De quelle façon ces anciens combattants ont-ils, selon vous, été bernés ?

R : Tout d’abord ils sont victimes d’une escroquerie de la part de cette Fédération qui :

1 : ne fédère qu’elle-même

2 : n’est pas La seule, et ‘’unique’’ et ‘’spécifique’’ association d’anciens combattants d’AFN Afrique Française du Nord comme elle le prétend : il en existe 17 !

Ce ne sont que des appâts pour ferrer les chalands.

Q : Vous prétendez que la FNACA est dirigée par des communistes, mais en France, cela constituerait un délit d’opinion.

R : La collusion entre le PC et le FLN est trop notoire pour avoir besoin d’être expliquée. L’aspirant Maillot et l’instituteur LABAN, tous deux membres du PC ont été abattus dans un maquis FLN de l’Ouarsenis. On ne peut à la fois se dire ancien combattant français et avoir des sympathies et plus pour l’ennemi.

D’ailleurs voici des précisions sur les fondateurs, dirigeants ou anciens dirigeants communistes de la FNACA :

[green]Maurice SICART[/green], né le 11/06/34 à PARIS inscrit à la section communiste du 8e arrondissement de Paris, membre du Comité National de l’Union des Jeunesses Communistes, responsable du journal ‘’L’avant-garde’’. Secrétaire Général de la FNACA.

[green]Serge PERONNET[/green], trésorier de la FNACA, membre du Comité du Nord de l’UJC délégué au festival mondial de la Jeunesse à Moscou en 57, rédacteur à ‘’L’avant-garde’’, membre du bureau du PC de WAZIERS.

[green]Robert PELLETIER[/green], issu du PC, représentant de la France au Congrès mondial de la Paix à Moscou, administrateur du journal ‘’L’ancien d’Algérie’’.

[green]Michel SABOURDY[/green], né le 06 Mai 40 à ABRAC, militant du PC, membre du comité de soutien à Jacques DUCLOS, secrétaire puis trésorier de la cellule du PC ‘’P JETTIN’’ à COUTRAS, rédacteur en chef de ‘’L’ancien d’Algérie’’.

Il y avait aussi [green]Guy RAMIS[/green], né le 28/10/32 à AUCH, ‘’secrétaire national juridique et social’’, secrétaire du syndicat CGT des agents des Contributions indirectes, actif militant communiste au sein de l’Union Générale des Fonctionnaires des Finances. Il a été radié de la FNACA pour malversations.

D’autre part, les sympathies orientées vers les partisans du FLN et contre les Français rapatriés de :

[green]Serge DROUOT[/green], [green][/green], [green]Jack ROUSSEL[/green], [green]Bernard DEMAY[/green], membres de la commission GAJE (Guerre Algérie Jeunesse Education) de la FNACA sont bien connus.

Si ces renseignements étaient faux, la FNACA nous aurait attaqués en diffamation. Or, il n’en est rien : C.Q.F.D.

Q : Mais c’est la FNACA qui a obtenu les avantages de la carte d’ancien combattant pour les anciens d’Algérie.

R : C’est ce dont elle argue pour attirer les gogos. C’est encore un mensonge car toutes les associations d’anciens d’Algérie ont participé et participent aux négociations. Il semblerait que certains objecteurs de conscience et déserteurs aient bénéficié, grâce à la FNACA, d’une carte d’ancien combattant en Algérie !

D’ailleurs lorsqu’on reprend les propos de certains de ses dirigeants comme Yvan COUTON, Délégué National du bureau de la FNACA qui, le 12 Mars 1972, lors de l’Assemblée du Jura déclare :

« Il faut affirmer que nous avons participé à une sale guerre et pour cela, tous les moyens sont bons ; notamment l’exploitation politique d’excès isolés, inhérents à tous conflits et délibérément grossis par la propagande » ! on sait à quoi on peut s’attendre.

Cet élu de la FNACA n’a jamais été désavoué ni exclu de la FNACA !

Lorsqu’on sait que le seul officier déserteur passé à l’ennemi avec un camion d’armes est l’aspirant MAILLOT, militant du Parti Communiste Algérien, et qu’il a été abattu dans une bande FLN près de LAMARTINE en compagnie de l’instituteur communiste LABAN, on a tout compris.

Lorsqu’on sait que les militants de ce parti recommandaient, à l’instar de Jacques DUCLOS de « travailler à la défaite de l’Armée Française », qu’ils défilaient la crosse en l’air et qu’ils se couchaient sur les voies ferrées pour empêcher les convois d’acheminer les militaires vers Marseille et l’Algérie, on comprend mal comment ceux-là revendiquent à présent un titre d’ancien combattant et se parent des plumes des héros de guerre.

Faut-il rappeler que certains de leurs dirigeants préconisaient l’utilisation de bateaux à fond ouvrant pour y charger les rapatriés d’Algérie ...

Lorsqu’on sait que ce parti fournissait la grosse masse des intellectuels porteurs de valises du réseau JEANSON qui, d’après Georgina DUFOIX « ne faisaient que collecter de l’argent » (sic !), on se demande ce que font encore dans cette fédération des gens de bonne foi qui ont probablement été attaqués ou blessés avec des armes payées au moyen de cet argent collecté !

Lorsqu’on sait que certains de ces gens-là se sont fait décorer pour ‘’services rendus à la cause de l‘indépendance algérienne’’ par M Smaïl HAMDANI, Ambassadeur d’Algérie, dans les locaux parisiens de l’Amicale des Algériens en Europe, le 24/03/90, on regrette que la qualification de collabos ait été galvaudée !

Q : Quelle est pour vous la date de la fin des combats en Algérie ?

R : La Loi du 09 Décembre 1974 reconnaît la qualité de combattant en Algérie jusqu’au 02 Juillet 1962. Depuis lors, les conditions d’attribution de la qualité d’ancien combattant en AFN ont été très assouplies au point que le fait d’avoir simplement mis le pied en Algérie peut valoir droit à ce titre. La fin des combats de l’armée Française en Algérie ne signifie pas pour autant la fin de ses pertes. Il y a eu des morts en service commandé jusqu’en 1963 et le titre d’ancien combattant doit leur être accordé.

Q : Pourquoi associez-vous la FNACA et le 19 Mars ?

R : Parce que la FNACA est la seule association, avec la négligeable ARAC, qui fête cette date ignominieuse. Grâce à un puissant lobby médiatique, la FNACA réussit à faire ‘’étalage et tartinage’’ de ces manifestations. Mais lorsque les autres associations commémorent le 16 Octobre, ces manifestations bien plus nombreuses et plus suivies sont complètement mises sous le boisseau !

Q : Pourquoi pensez-vous que prendre la date du 19 Mars 62 comme fin des combats en Algérie est une ignominie ?

R : C’est, de plus, une monstrueuse hypocrisie car il y a eu six fois et demie plus de victimes de cette guerre après le 19 Mars 62 qu’avant cette date d’entrée en vigueur des Accords d’Evian et d’un cessez-le-feu qui n’a été respecté que par l’armée française. Celle-ci, sur ordre, a assisté aux massacres sans réagir, et parfois même, comme à ORAN, sous les ordres du général KATZ, elle y a pris part !

D’après la note de service 002855/DEF/EMAT/SH/C du 21 Avril 1977, signée du Général PORRET, il y a eu 150 000 (cent cinquante mille) harkis ou supplétifs disparus ou exécutés par le FLN, et ce chiffre effroyable ne tient pas compte des parents et enfants. On estime également à 25 000 (vingt-cinq mille) le nombre de français d’Algérie morts ou disparus et à 317 le nombre de militaires dans le même cas.

De toute façon, nous ne considérons pas - comme les gens de la FNACA le font, eux - que la fin de notre guerre d’Algérie est le jour de ‘’la quille’’. Nous pensons aussi à ceux qui sont restés après nous.

Q : Pourquoi, d’après vous la FNACA persiste-t-elle à vouloir officialiser ce 19 Mars ?

R : L’état de guerre a été reconnu le 18 Octobre 1999, ce qui fait que les désertions et trahisons qui jusque-là avaient eu lieu en période de paix peuvent alors être passibles de la peine de mort, toujours en vigueur dans les tribunaux militaires.

Comme de nombreux membres dirigeants de la FNACA sont affiliés à un parti politique qui recommandait la désertion, que nombreux sont leurs amis qui font l’apologie des tueurs du F.L.N. (Front de Libération Nationale algérien) dans des films et lors d’émissions télévisées, que certains se sont faits décorer pour leurs services rendus à la cause de l’indépendance algérienne par l’Ambassadeur d’Algérie, dans les locaux parisiens de l’Amicale des Algériens en Europe, le Samedi 24/03/90, que de nombreux porteurs de valises y adhèrent aussi, tous ces gens courent un risque qui disparaîtrait en partie si l’amnistie prenait effet le 19 Mars 62.

Q : Que représente pour vous ce 19 Mars 1962 ?

R : le 19 Mars, c’est la trêve unilatérale

le 19 Mars, c’est le retrait des forces françaises du bled, des campagnes, des villages et petites villes

le 19 Mars, c’est l’abandon des populations confiantes en la parole de la France et de De Gaulle.

le 19 Mars, c’est la livraison des postes militaires à l’ALN (Armée de Libération Nationale algérienne)

le 19 Mars, c’est le retrait des armes qu’on avait solennellement remises aux harkis, aux mokhaznis, aux Groupes Mobiles de Sécurité et aux Groupes d’Auto-Défense pour assurer leur sécurité et celles de leurs familles

le 19 Mars, c’est le reniement des engagements et de la parole donnés

le 19 Mars, c’est le début de la curée des bouchers du FLN sur les Français de toutes origines qui sont énucléés, rituellement égorgés, sacrifiés, démembrés, éventrés, émasculés et écorchés vifs, ébouillantés, brûlés vifs, ...

le 19 Mars, c’est la profanation des cimetières, l’éventration des cercueils à la recherche de bijoux, le saccage gratuit des sépultures et des symboles chrétiens et juifs

le 19 Mars, c’est le début des séquestrations arbitraires, des enlèvements, des viols, des disparitions

le 19 Mars, c’est l’interdiction de faire sortir d’Algérie les musulmans fidèles à la France.

le 19 Mars, c’est le refoulement vers l’Algérie par JOXE et MESSMER des musulmans déjà réfugiés en France.

le 19 Mars, c’est le début de la panique et de l’affolement des Français d’Algérie, orchestrés conjointement par les barbouzes du MPC (Mouvement Pour la Coopération) de BITTERLIN et autres GITS, la force locale, les ATO (Agents Temporaires Occasionnels) et autres charognards

le 19 Mars, c’est le début des perquisitions vandales, des arrestations arbitraires par des polices parallèles

le 19 Mars, c’est le blocus et le pilonnage par l’aviation du quartier populeux de Bab el Oued suivi, le 26 Mars par le mitraillage d’une foule pacifique destiné à faire plier la population d’Alger

le 19 Mars, c’est la folie meurtrière des désespérés, l’escalade de la terreur et de l’horreur

le 19 Mars, c’est le drame, le cauchemar tout éveillé vécu au quotidien par chaque habitant de l’Algérie

le 19 Mars, c’est le calvaire des rapatriés de toutes origines, arrachés à leurs racines et dispersés sur cette terre de France qui leur est étrangère et trop souvent hostile

le 19 Mars, c’est l’expropriation et la spoliation des biens qui, par la force, sont déclarés vacants

le 19 Mars, c’est la chute d’une chape de silence, de nuit et d’obscurantisme sur ma province natale, sur mes amis algériens demeurés là-bas

le 19 Mars, c’est le début de la clochardisation de l’Algérie, pays en voie de sous-développement

le 19 Mars, c’est la chute inexorable de nos département français d’Algérie et de ses malheureux habitants dans le gouffre sans fin de la ‘’démocratie populaire’’, dans l’horreur sans cesse renouvelée pendant plus de quarante années !

Est-ce cela que la FNACA veut commémorer ?

Q : La FNACA reconnaît-elle ces exactions ?

R : Non. Lorsqu’un rapport honnête et presque objectif, comme celui qui a été établi sur les supplétifs de notre armée en Algérie par Pierre GOURDOU à la demande de Serge DROUOT risque de déranger la ligne de la FNACA, il est tout bonnement passé sous silence et on n’en tient aucun compte !

Q : Mais quelle date préconisez-vous ?

R : Aucun des précédents Présidents de la République n’avait donné un avis favorable au 19 Mars. Le 19 Mars 1980, Valéry GISCARD d’ESTAING, le 24 Septembre 1981, François MITTERRAND.

Jacques CHIRAC a inauguré, le 05 Décembre 2002, un monument aux morts d’Algérie et il est favorable à cette date pour commémorer la fin de la guerre d’Algérie.

Il me semble plus logique que soit retenue la date plus symbolique du 16 Octobre 1977, date de l’inhumation à la nécropole nationale de Notre-Dame de LORETTE du soldat inconnu de la guerre d’Algérie. Cette date est d’ailleurs massivement commémorée par de très nombreuses associations d’anciens combattants mais cette manifestation fait l’objet d’une obstruction médiatique injuste et révoltante.

Q : Quelle évolution avez-vous notée récemment ?

R : Une commission (FAVIER) propose d’officialiser le 05 Décembre comme date de commémoration de la guerre d’Algérie.

Des directives devaient être données aux préfets et à l’armée selon lesquelles il n’y aura plus à fournir de représentation officielle au 19 Mars. Jusqu’alors, il devait être répondu à toute demande à propos de quelque date que ce soit.

La date du 25 Septembre, serait pérennisée comme ‘’Journée Nationale des harkis’’.

Cela allait dans le bon sens.

Mais hélas, le 07 mars 2003, le Secrétaire d’ État aux anciens Combattants, Hamlaoui MEKACHERA donnait aux Préfets des directives contradictoires visant à conforter les précédentes consignes...

Une nouvelle volte-face de très mauvais augure qui ménage la chèvre et le chou !

« Le courage mieux que l’argent » disait-on ‘’là-bas’’...

Q : Quelles sont, selon vous, les actions à entreprendre à l’avenir dans le monde combattant ?

R : Au nom de l’équité, il y a priorité absolue et urgence à rétablir l’équilibre dans les média : ARTE, Le Monde, le Nouvel Obs, etc. entre les thèses anti-françaises et celles en faveur de l’Algérie Française et de notre Armée.

On ne peut permettre, au nom de la liberté de parole et de pensée, que seule une thèse soit rabâchée alors que l’autre est muselée.

Au rythme auquel ces émissions sont diffusées, cela relève du lavage de cerveau !

Notre pays, patrie des droits de l’homme, ne saurait tolérer cette injustice et cette entorse à ses principes de base.

Pour la postérité, il serait juste, normal et démocratique que tous les points de vue sur ce drame affreux que fut la guerre d’Algérie, dont les séquelles sont encore si sensibles, soient loyalement, équitablement et honnêtement exposées afin que chacun puisse se forger une opinion en toute connaissance de cause et en toute objectivité.

La tâche sera rude !

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