En quoi la fusillade de Ford Hood nous interpelle-t-elle ?

, par  Allezou...bIda ✞ , popularité : 44%

Nom tiré du patronyme d’un Général de la guerre de sécession John Bell Hood.

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Un soldat américain, d’origine palestinienne, a ouvert le feu sur ses camarades sur la base de Fort Hood au Texas, tuant 10 personnes et en blessant plusieurs autres...

Ce psychiatre, âgé de 39 ans, avait suivi les examens nécessaires pour une affectation en Irak ou en Afghanistan.

Pour expliquer son geste, plusieurs pistes pour les enquêteurs :

  • LE STRESS : l’armée privilégie (avant plus informée) le stress subi par les soldats, provoqué par ces guerres interminables (12 mois de service continu entrecoupés de 15 jours de permission) ; le taux de suicides dans les rangs de l’armée est passé de 115 en 2007 à 128 en 2008.

Le Pentagone lance un programme de prévention et de dépistage de
problèmes psychologiques, la gestion de ce phénomènes chez les soldats
appelés à servir en Irak ou Afghanistan devenant une priorité dans les
Q.G.

L’accusé se plaignait de harcèlement raciste de la part de ses compagnons
en tant que musulman. Il voulait quitter l’armée.

Ses voisins le dépeignent comme un homme calme, charmant.

Avant son affectation à Fort Hood il avait officié à l’hôpital de Bethesda
(Maryland) et avait connu des problèmes relationnels avec ses patients.

Il aurait agi sans aide extérieure.

Sa hiérarchie envisageait de le limoger car il n’était pas à la hauteur de son
poste et faisait du prosélytisme au cours de ses consultations.

(je me demande si les hussards napoléoniens, les poilus de 14 et les soldats de la dernière guerre avaient de ces états d’âme, la guerre était-elle moins sale ?)

  • UN ATTENTAT : la piste d’un attentat suicide est également évoquée, en effet, Nidal Malik Hassana avait des échanges de vue avec Anwar Al-Aulaqui qui lui même avait été en contact avec les des terroristes du 11 septembre et imam de la mosquée Dar al Hyrah de Falla Church dans la banlieue de Washington et que fréquentait assidument le suspect.

De son exil, l’imam a qualifié cet acte d’héroïque.

Il était sous surveillance du F.B.I., le Bureau avait relevé des consultations de
sites islamistes et des échanges de courriels avec des membres de cette
mouvance.

Malgré ces signes les agents n’avaient pas jugé bon d’en faire état auprès de
sa hiérarchie : de nouveau sont mis en évidence les lacunes de la sécurité
intérieure du pays et l’angélisme des responsables de celle-ci.

Il se disputait avec les soldats favorables à la guerre.

Au matin du drame Nidal Malik Hassana sortit de chez lui vêtu de la tenue islamiste : calotte blanche et longue robe blanche également, il se changea pour prendre son servie et armé de deux armes de poing fit feu sur ses camarades en criant "Allah akbar" (Dieu est grand).

Si la piste de l’attentat islamiste s’avérait, cet évènement mettrait en évidence la difficulté de l’intégration des soldats musulmans dans les armées occidentales appelées à combattre dans des régions où les adversaires sont de même origne ou de même religion qu’eux. Leur choix relève, soit d’un profond attachement au pays dont ils ont obtenu la citoyenneté, soit d’un profond attachement à leur religion, l’Islam.

Sur un forum Nidal aurait écrit :

"Dire qu’un soldat s’est suicidé est incorrect. Il est plus approprié de dire qu’il s’agit d’un héros brave qui a sacrifié sa vie pour une cause noble. On a fait un parallèle à tort avec les kamikazes dont l’intention, en sacrifiant leur vie, est d’aider les musulmans en tuant des soldats ennemis."

(source Métro)

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