19 mars, remous dans la FNACA !

, par  Kir , popularité : 37%

Du rififi au sein de la FNACA

Dans un article de La Nouvelle République, Jacques Ripaux, adhérent FNACA à Poitiers, déclare :

« ne pas partager et même désapprouver le combat de ses camarades pour la reconnaissance de la date du 19 mars comme date officielle de la fin de la guerre d’Algérie. » En voici les raisons : « Appelé de la classe 52/1 au 5e TRS au Maroc, j’ai été reçu au concours d’entrée aux EOR à Cherchell dont je suis sorti aspirant et affecté au 15e RTS à Constantine. En 1956, je suis rappelé comme sous-lieutenant au 1/6 RI dans le secteur de Palestro…

Libéré en novembre 1956, mais nostalgique de l’Algérie où j’avais vécu 25 mois intenses et que j’avais appris à aimer, j’acceptais un poste de responsable dans une société de négoce de matériaux et quincaillerie à Constantine. J’engageais alors mon avenir, celui de mon épouse et de nos cinq enfants, confiant dans la parole du général de Gaulle (“ La France de Dunkerque à Tamanrasset ! ”).

Même en 1962, nous espérions encore en une solution acceptable où tout le monde aurait sa place dans ce pays qui avait tant souffert, mais aspirait à une paix juste. Pour nous, la négociation avec le seul FLN, suivie des accords d’Évian, alors que sur le terrain la partie semblait gagnée, furent ressentis comme une capitulation dans la honte et le déshonneur !

Le pseudo-cessez-le-feu du 19 mars, et j’en fus le témoin, n’existait que du côté de l’armée française…

« Pour moi, la commémoration du 19 mars est une injure à la mémoire de ceux, innombrables, qui ont été assassinés après cette date… Civils et militaires, harkis et supplétifs qui nous avaient fait confiance ; tous ont été les victimes innocentes de ceux qui avaient aussitôt bafoué les accords du 19 mars ! J’ajoute, et je l’ai vécu avec ma famille, le traumatisme de la spoliation et du retour avec comme seul bagage leur désespoir pour un million de Français de souche…

Voilà pourquoi je ne peux adhérer à la célébration de cette date et nous sommes très nombreux à penser la même chose, même au sein de la FNACA… Personnellement, je suis pour une date unique pour la mémoire de tous nos morts des guerres du XXe siècle… Pourquoi pas le 11 novembre ? »

Voir en ligne : Le 19 mars continue d’animer les anciens combattants

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