Somalie : Pas de famine pour les islamistes !

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Il n’y a pas de famine en Somalie selon les insurgés islamistes !

La situation se complique dans la Corne de l’Afrique, où
quelque 12 millions de personnes sont menacées par la famine. En
Somalie, les insurgés islamistes Al-Chabaab
, qui contrôlent les deux
régions déclarées en état de famine cette semaine par l’ONU,
maintiennent l’interdiction faite à plusieurs ONG de venir en
aide à la population.

Pour endiguer la famine en Somalie, la communauté internationale devra
composer avec le bon vouloir des insurgés islamistes
Al-Chabaab
. Ces derniers contrôlent en effet les deux régions du sud
du pays déclarées en état de famine mercredi par l’ONU, à savoir le sud de
Bakool et la région de Lower Shabelle. Après avoir salué cette décision des
Nations unies et annoncé un retour de l’aide internationale dans la région, les
islamistes, affiliés à Al-Qaïda, ont semble-t-il changé
d’avis.

On pourrait peut-être les aider, mais en respectant les
valeurs religieuses de l’islam

Mercredi 20 juillet 2011, l’un de leurs hauts responsables qualifiait, sous
couvert d’anonymat, de "bienvenue" la déclaration de l’ONU. "Nous voudrions
voir l’aide arriver jusqu’à la population", ajoutait-il, laissant entendre que
les ONG qui n’avaient plus accès à ces régions depuis 2009 pourraient reprendre
leur action humanitaire. Ce haut responsable fixait toutefois
les conditions, à savoir que l’aide soit "fournie purement sur des
bases humanitaires", et que les "valeurs religieuses des
Somaliens, musulmans, soient respectées".

Selon le cheikh RAGE, ce que dit l’ONU est faux : il n’y a
aucune famine en Somalie !

Mais vendredi 24 juillet, le porte-parole du mouvement, cheik Ali Mohamed
Rage, a tenu un tout autre discours. "Il y a une sécheresse en
Somalie
mais pas de famine, ce qui est déclaré par l’ONU est faux à
100%", a-t-il ainsi déclaré sur les ondes d’une radio locale, estimant que
cette "déclaration de famine est politique". "Les groupes interdits
précédemment ne sont pas les bienvenus pour travailler dans les zones sous
notre contrôle", a-t-il par ailleurs ajouté, en référence aux ONG et autres
organisations internationales qui n’ont plus accès à ces régions depuis deux
ans, parmi lesquelles le Programme alimentaire mondial
(PAM)
.

Des déclarations qui interviennent alors que ces organisations étudiaient
précisément le moyen d’acheminer l’aide dans ces régions où 3,7 millions de
personnes sont menacées. Le PAM s’était d’ailleurs réjoui des premières
déclarations des insurgés, saluant "la déclaration de ceux qui contrôlent les
régions du sud de la Somalie affirmant que l’aide humanitaire sera désormais
autorisée dans ces zones du pays". L’organisation onusienne devrait toutefois
maintenir le lancement d’un pont aérien dans les prochains
jours sur Mogadiscio, en partie tenue par les insurgés.
Objectif : aider les enfants de la capitale somalienne "qui en ont un besoin
désespéré". La porte-parole du PAM, Emilia Casella, a d’ailleurs indiqué
vendredi que l’aide serait maintenue "là où cela est possible".

Au total, 12 millions de personnes sont menacées dans la Corne de
l’Afrique.

Source : M.E (avec agences) - LeJDD.fr

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Voir en ligne : http://infos.fncv.com/post/2011/07/...

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