Libye : Qui commande l’armée des chabab ?

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« Faire tomber Kadhafi » selon BHL...

Dans les colonnes du quotidien Le Monde du 19 avril 2011, le
philosophe Bernard Henri-Lévy, qui a,par ailleurs, fait office
de porte-parole de l’état-major des armées en annonçant avec avance l’envoi « 
d’officiers de liaison » français et italien à Benghazi, a
voulu démontrer la « maturité » des insurgés libyens formant « l’armée des chabab
 » pour pour « faire tomber Kadhafi ».

Ainsi, BHL a parlé de « souci tactique, voire stratégique »
constaté parmi les rebelles, une « donnée nouvelle de cette guerre, et qui
change tout ». Seulement, un article du New York Times, publié le même jour,
démontre au contraire le manque d’organisation de cette « armée des chabab », au
point que l’on ne sait pas trop qui commande et qui fait quoi. Et sans unité de
vues et d’une chaîne de commandement unifié, il est difficile d’imaginer qu’il
y ait un quelconque « souci stratégique ».

En effet, le commandement militaire du Conseil national de
transition libyen
relève normalement du général Abdul Fattah Younès,
qui était encore le ministre de l’Intérieur du colonel Kadhafi
avant de rallier les insurgés le 19 février 2011. Sauf que, un autre général,
Khalifa Hifter, revendique également cette fonction. Ce dernier a connu l’exil
aux Etats-Unis pendant 25 ans, après l’aventure libyenne au
Tchad.

Pour le général Hifter, son concurrent ne s’occupe que des
fonctions logistiques et de soutien et, pour cette raison, il est son
subordonné. C’est ce qu’il a affirmé dans un entretien la semaine dernière.
Sauf que cette version a été contestée par un responsable du CNT, qui a assuré
au New York Times que le général Younés est le supérieur hiérarchique de
Hifter.

En attendant, c’est bel et bien le général Younis qui a demandé, le 28 avril
à Bruxelles, la livraison « d’hélicoptères
Apache
 », de missiles antichar et de « navires équipés
de torpilles » tout en avertissant du risque que le colonel Kadhafi soit tenté
d’utiliser des armes chimiques.

Cela étant, cette rivalité entre généraux montre l’existence de luttes
intestines dans les rangs de l’armée des rebelles libyens et
ce n’est pas fait pour améliorer son efficacité, d’autant que d’autres
sont tentés de jouer leur propre partition, à l’instar de Fawzi Bukatef, un
ingénieur de l’industrie du pétrole, qui a levé sa propre
armée après avoir mis la main sur 400 fusils d’assaut
Kalachnikov
pour l’équiper.

Source : Zone Militaire

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Voir en ligne : http://infos.fncv.com/post/2011/04/...

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