Les assassinats de Toulouse et de Montauban Deux ou trois choses que je sais d’eux...

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Devant l’ignominie et l’horreur des crimes de Toulouse et de Montauban, on préfèrerait se taire, ne serait-ce que par pudeur. Mais quand l’impudique le dispute au cynisme, le silence devient insupportable. Alors, par respect pour les victimes, pour que leur mort ne passe pas en pertes et profit du politiquement correct, je me suis permis de vous livrer, à chaud, les réflexions que cette tragédie m’inspire :

1- Les policiers en charge de l’affaire, et les « experts » de tout poil qu’on a entendus pérorer sur tous les médias devaient savoir, vraisemblablement dès l’« exécution » des trois parachutistes de Montauban, et au plus tard depuis la tuerie de l’école juive, que ces crimes ne pouvaient pas venir de l’extrême droite néo-nazie, et ce, pour deux raisons évidentes : la première, c’est que jamais il ne viendrait à l’idée d’un émule d’Hitler de s’attaquer à un parachutiste. L’extrême droite, et on le lui reproche assez, non seulement vénère l’uniforme, mais respecte aussi l’homme qui le porte, quelle que soit sa religion ou la couleur de sa peau, du moment qu’il combat pour la France. La deuxième, c’est qu’il ne me semble pas que les juifs soient aujourd’hui l’obsession des néo-nazis, au point de tuer de sang froid des enfants juifs.

Dans ces assassinats horribles, considérés sans prisme idéologique et sans crainte du politiquement incorrect, tout portait à désigner un fou, un islamiste, ou plus logiquement un fou guidé par une logique d’extrémisme islamiste. La logique du tueur se lisait à livre ouvert : pour les parachutistes exécutés, il s’agissait à la fois de punir des militaires dont le régiment combattait des « frères » musulmans, et d’exécuter des « traitres », qui, arabes ou musulmans (une des victimes est antillaise, et les musulmans ont tendance à considérer que les noirs ne peuvent être que musulmans), avaient pris le parti des croisés. Quatre jours plus tard, le massacre de l’école juive ne pouvait que confirmer cette hypothèse... Pourtant, tous les commentateurs ont continué imperturbablement, jusqu’à l’encerclement du « Français d’origine Algérienne » Mohamed Merah, à feindre de croire possibles les deux hypothèses, extrême droite ou Islamiste, en priant pour que la première soit la bonne. Et vous savez pourquoi ? Pour ne pas être accusés de stigmatiser l’Islam… Mais accuser à demi-mots Marine le Pen, ça, ça ne prête pas à conséquence. Après tout, elle n’est que « souchienne ».

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2- Nos commentateurs appointés ont souligné d’une voix unanime la dignité des candidats aux présidentielles. François Hollande, Nicolas Sarkozy, Marine le Pen et d’autres décidaient de suspendre la campagne. Sauf qu’on n’a jamais vu grouiller autant de responsables politiques dans les médias que depuis lundi. Vêtus de deuil, la larme à l’œil et la compassion au cœur, ils étaient l’incarnation de la souffrance. A croire que c’était leurs enfants qui avaient été assassinés. Mais s’il fallait décerner le pompon du faux-cul, le Président étant de par sa fonction hors concours, le choix serait cornélien entre François Hollande, pour s’être pris pour le Président de la République,et François Bayrou, pour n’avoir pu s’empêcher, dans un meeting tenu le soir même de la tuerie de l’école (quelle élégance, rappelez-vous, déjà, avec Cohn Bendit), d’en rendre Sarkozy responsable, sans vraiment le dire, tout en le disant, comme à son habitude. Et ça veut donner des leçons de morale…

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3- C’est sûr que ça en aurait arrangé beaucoup que ce « fait divers », parce que malgré tout c’en est un, ait été perpétré par un néonazi un peu fêlé, contaminé par le virus de l’antisémitisme et de l’arabophobie propagé par le bouc émissaire FN. Ne pouvant citer tout le monde, je m’en tiendrai à mes deux têtes de turcs favorites, SOS racisme et le MRAP, qui se sont distingués en tenant pour acquis le caractère raciste des crimes et par conséquent la responsabilité exclusive de l’extrème-droite. Pas de pot, le tueur n’est pas celui qu’ils auraient bien aimé qu’il soit, mais un bon « Français » d’origine maghrébine, djihadiste islamiste de surcroît. Il y aurait donc, d’après SOS racisme et le MRAP, experts incontestables en la matière, des gens qui ne seraient pas blancs et qui seraient malgré tout racistes ! Le monde à l’envers ! Sérieusement, quand est-ce qu’on va arrêter de subventionner ces deux associations de maldisants ?

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4- Les journalistes appuient, comme à plaisir, sur l’identité « Française » de Mohamed Merah. Franchement, ça ne vous gêne pas, vous, qu’un islamiste, qui est allé se battre en Afghanistan et au Pakistan, qui tue des militaires Français et des petits juifs, soit « Français » ? Qu’est-ce qu’il fait en France ? Quelles valeurs partage-t-il avec nous ? Qu’est-ce que ses « idées » ont de commun avec nos deux mille ans d’histoire ? Ne mesure-t-on pas là les limites d’un accueil sans discernement de cohortes d’Africains du nord ou sub-sahariens, dont les us et coutumes sont tellement éloignés des nôtres que tout le monde ne peut qu’y perdre, et en premier lieu les générations d’Africains qui s’étaient parfaitement intégrées et dont l’afflux continu de nouveaux immigrants provoque la « désintégration » ? Quand ouvrirons-nous les yeux et nous déciderons-nous à nous débarrasser de ceux qui non seulement pourrissent la vie de leurs semblables, mais qui veulent aussi nous imposer un mode de vie communautaire que nous ne souhaitons pas adopter ? Et qu’on arrête de nous vanter la richesse de cette diversité-là !

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5- Comme vous ne pouvez pas l’ignorer, on commémore cette année, avec beaucoup de précautions et de respect de l’ « historiquement correct », le cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie. Ironie de l’histoire, les assassinats abominables de Toulouse ont été commis par un Français originaire d’Algérie, dans la ville de Pierre Cohen, député-maire socialiste, juif tunisien d’origine, qui veut absolument débaptiser le pont Bayard pour l’appeler « Pont du 19 mars 1962 ». Pour monsieur le député-maire, qui croyait naïvement que la guerre d’Algérie était terminée depuis cinquante ans, ça a dû être un choc de découvrir qu’elle se poursuivait en France, dans sa propre ville !

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