Les Grandes Manoeuvres

, par  Allezou...bIda ✞ , popularité : 40%

Les différentes universités d’été des partis politiques donnent un aperçu de la valse des petits pas qui se dansent dans les cours de récré.

Nicolas Sarkozi a été le maître de ballet car il fut le premier à "introduire" des personnalités du PS dans le gouvernement puis à tendre la main à Messieurs De Villiers et Nihous. Les chose semblent être claires au sein de l’UMP.

L’on ne peut pas en dire autant du Parti Socialiste : les rénovateurs (Messieurs Peillon, Hamon, Montebourg et consorts) mettent Martine Aubry dans l’embarras en lui imposant des primaires (dont le mode de fonctionnement est assez flou), de tendre la main à François Bayrou (le Modem ne participera pas aux primaires, annonce certifiée par Mme de Sarnez numéro 2 du Modem). Au Congrès de La Rochelle la Première Secrétaire a dû rabattre ses ambitions de maintenir le parti dans la ligne qu’il suit actuellement.

Quelque jour avant cette grand’messe :

Et pendant ce temps là... à Marseille se vivait un moment historique :

Sur la photo de groupe ne figurent pa moins que Daniel Cohn Bendit, (Verts), Marielle de Sarnez (Modem), François Rebsamen, Vincent Peillon (PS), Robert Hue (PC), Michel Vauzelle, Jean-Louis Bianco(PS) et Christine Taubira (PRG)

A l’initiative de Vincent Peillon les Conjurés de l’Avenir se sont retrouvés afin de vivre un évènement historique : dessiner les contours d’un rassemblement sentant le frais

(source La Provence)

Marielle de Sarnèze (Modem) et Robert Hue ont été ovationnés ? La numéro 2 du Modem fit un discours qui restera dans les annales :

Nous n’aimons ni la façon de faire, ni la façon d’être de ce pouvoir qui fragilise les pouvoirs de la République

(source Marianne).

Est-ce la bonne orientation pour le Modem qui, après sa défaite aux européennes, s’associe au Parti Socialiste en crise, au bord de l’asphyxie ? (le refus de la taxe carbone par Ségolène Royal fait exploser le tout nouveau semblant d’entente avec Martine Aubry).

Au sein du Modem cette initiative ne fait pas l’unanimité : la position prise par Marielle de Sarnèze, sans concertation, fait grincer quelques dents, Jean-Luc Benhamias, Député Européen, attend que "son parti soit un élément de l’alternative politique crédible mais sans faire partie de la Gauche française". Quelles seront les réactions des militants de base (certains s’étant déjà exprimés à l’occasion de l’Université d’été du Modem et assénant que jamais au grand jamais ils ne voteraient pour une liste comprenant des socialistes et des communistes) ?

François Bayrou, pour qui la tendance est plutôt à l’autonomie au 1er tour des régionales, ferait bien de se donner quelques jours de réflexion supplémentaires.

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