"Les Combattants de la Liberté" du Parti Communiste

, par  Danièle LOPEZ , popularité : 27%

Le P.C.A (parti communiste algérien) , qui compte environ 3000 membres, en majorité européens, va se saborder et rejoindre les rangs du FLN .

Si quelques uns d’entre eux désapprouvent les attentats de ce 1er novembre, (le quotidien Alger républicain), d’autres comme Guerroudj, sa femme Jacqueline , Fernand Yveton donnent leur « adhésion totale » au F.L.N.

Mais si le bureau politique du P.C.A , est réticent quant à la ligne de conduite à tenir vis à vis du F.L.N , très vite, sous la pression des étudiants communistes - eux-même impressionnés par la désertion de Maillot (des jeunesses communistes)- entre dans la clandestinité et fonde sa propre organisation « Les combattants de la Liberté » et implante ses premiers maquis.

Le premier maquis appelé « maquis rouge », est composé d’une trentaine d’hommes en majorité européens et s’est formé dans la région d’ Orléansville.

C’est à ce maquis que Maillot remit les armes et les munitions volées lors de sa désertion.

D’autres « maquis rouges » furent créés à Rovigo, Tenès, Duperré. Au total cent maquisards .

Ainsi , dès 1955, l’ Algérie comptait deux fronts révolutionnaires : l’un FLN , le « Front de Libération Nationale » et l’autre Communiste, "Les Combattants de la Liberté" .

Dans l’intervalle, la C.G.T avait perdu en Algérie, la majorité de ses adhérents au profit de l’ U.G.T.A, Union Générale des Travailleurs Algériens d’obédience FLN, devenu seul syndicat représentatif des ouvriers algériens.

Le F.L.N , mécontent d’apprendre que les fellahs payaient la dîme aux maquisards du parti communiste, décida de régler ses comptes avec le P.C.A qui essayait de lui voler « la représentativité unique du peuple algérien ».

Au début d’avril 1956, Ben Khedda (F.L.N) rencontre Hadjérès (P.C.A) au domicile algérois de Jacques et Eliane Gautron membres du groupe des « chrétiens progressistes ».

Sans concession, Ben Khedda exigea du P.C.A que ses membres rejoignent individuellement le F.L.N dans lequels ils seront intégrés. Hadjérès accepte.

Le P.C.A vient de se saborder. En guise de preuve de sincérité, il offre au F.L.N, le stock d’armes et de munitions volées par Maillot.

Nous sommes au début de l’année 1956.

Et voici révélée, la première livraison d’armes par le Parti Communiste au F.L.N.

D’après le témoignage de Ali Lakhlifi - Historia – La Guerre d’Algérie n° 212

Documents annexés :

Depuis l’interdiction d’Alger républicain, le PCA fait paraître un journal clandestin "Liberté". Ci-dessous – Abdelhamid Mehri, un des responsables du FLN

Navigation