JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA (suite)

, par  Jean Claude THIODET ✞ , popularité : 11%

UNE MALADIE DE LA DÉCOLONISATION

Lumumba, Castro, Ortega, premiers commis-voyageurs du sida !

Reprenons la carte et les mouvements du monde, ils regorgent d’informations utiles au débat. Avant de s’ouvrir des voies de pénétration en Europe, le virus a dû franchir l’Atlantique pour passer d’Afrique aux Etats-Unis.

– Par le tourisme ? les voyages d’affaires ? Sans doute.

Mais aussi et surtout, on ne l’a pas assez remarqué, par l’entremise obligeante de trois leaders tiers-mondistes extrêmement connus.

Patrice Lumumba Fidel Castro Daniel Ortega

Le premier s’appelait Patrice Lumumba.

Il fut le chef charismatique de l’ex-Congo belge (aujourd’hui Zaïre) en 1960, après la proclamation de l’indépendance. Pour remplacer les Belges, il avait besoin de cadres et d’enseignants francophones, de préférence noirs, et qui ne fussent pas suspects d’inféodation aux puissances d’Occident…

C’est ainsi qu’il trouva Haïti :plus de dix mille coopérants haïtiens séjournèrent au Zaïre, pendant près de dix ans, au titre des accords bilatéraux. Ces relations furent rompues dans les années soixante-dix et les coopérants ont dû rentrer chez eux, riches d’une belle expérience révolutionnaire, mais aussi d’un compagnon viral invisible dont aucun d’entre eux ne soupçonnait alors le formidable destin.

Les Haïtiens quittaient en effet sans le savoir le plus grand foyer infectieux d’Afrique pour fonder à demeure le plus dense foyer infectieux d’Amérique – puisque l’on compte aujourd’hui sur l’île quelques 365.000 séropositifs sur seulement huit millions d’habitants, dont quatre millions de “sexuellement actifs”, soit près de 10% de la population à risques d’ores et déjà contaminée... !

La misère et la “libération des mœurs” ont fait le reste, entre mai 68 et mai 81, pour transporter le sida des Caraïbes aux Etats-Unis : les Haïtiens les plus pauvres vendaient leur sang, ils vendaient aussi leurs corps au dollar américain.

Aujourd’hui encore, dans une large mesure, Port-au-Prince reste organisé en “paradis sexuel” – et spécialement homosexuel – à égalité avec Kinshasa. Ici ou là, mais sans complication aucune, on peut même exiger un enfant. La petite victime vous est livrée dans la chambre d’hôtel, pour un prix défiant toute concurrence, par un organisateur efficace et charmant...

Les épidémiologistes détiennent aujourd’hui la preuve que cette prostitution homosexuelle et infantile est à l’origine, non de la première contamination mais de l’explosion épidémique du sida dans l’île d’Haïti. Avant de maudire la communauté haïtienne, les Américains feraient bien de réfléchir à... ce qu’ils ont fait.

Le second dirigeant politique impliqué de près dans l’épidémie américaine du sida a sévi jusqu’en 2008 sous le nom local de Lider Maximo : Fidel Castro.

Ce n’est un secret pour personne que le régime cubain, dans un souci d’hygiène bien compréhensible (et d’économie), déverse périodiquement aux Etats-Unis d’Amérique son trop-plein de détenus : plusieurs centaines de milliers “d’exilés cubains” ont pris pied par cette voie depuis 1978 sur le territoire américain ; parmi eux, quelques dissidents authentiques, et une large majorité de délinquants, d’homosexuels, de drogués, dont beaucoup avaient fait leurs armes révolutionnaires en Angola, à deux pas du grand foyer infectieux.

La plupart d’entre eux trouveront refuge en Floride, à Miami, zone pilote du “libre-homo-échangisme” américain, quatrième métropole du sida aux Etats-Unis... !

Les services secrets de La Havane ne pouvaient pas savoir, en 1978, qu’ils faisaient une guerre “bactériologique” aux Etats-Unis – sans quoi ils l’auraient faite scientifiquement. Et aucun citoyen d’Amérique n’imaginait à cette époque que les jeux du sexe et de la drogue pouvaient conduire à l’immunodéficience par simple rencontre avec un partenaire infectant, fût-il “réfugié cubain”.

C’est tout de même un plan de déstabilisation politique qui a, sinon introduit, du moins précipité l’escalade du sida sur les côtes de Floride, puis dans tous les Etats-Unis, où ce mal est devenu la première cause de mortalité masculine dans la tranche des 30 à 50 ans.

Mais le virus reste une arme à double tranchant : il ne fait pas de géopolitique ; il ne sélectionne pas ses victimes sur le critère de leurs convictions. C’est ainsi que le régime sandiniste du Nicaragua, en Amérique centrale, Mercenaires cubains,s’est déclaré à son tour au début des années quatre-vingt sérieusement touché.

Les Comandantes, Daniel Ortega en tête, s’interrogeaient sur la propagation fulgurante du sida à l’intérieur du pays, spécialement au sein de ses forces armées... C’est oublier qu’ils avaient fait appel dès 1979 à plusieurs milliers de vétérans cubains des campagnes d’Afrique pour encadrer la troupe et la forcer au combat contre les résistants… Ces officiers et sous-officiers cubains avaient droit de vie et de mort, sans parler du reste, sur toute la jeunesse nicaraguayenne embrigadée pour la victoire de la Révolution.
Les mères et les sœurs leur appartenaient aussi, surtout dans les zones frontalières de combat, loin des journalistes étrangers. Quels que soient leurs vices – drogue, viol, sodomie –, ces vieux soldats ont eu tout le loisir depuis la chute de Somoza d’importer leur sida au pays du général Sandino (le plus chaud lapin historique de tout le continent). –

Tristes mercenaires cubains... Qui aurait cru que les ambitions africaines du Commandant Castro allaient porter de si lourdes conséquences sur la santé de l’Occident ?

Ce troisième exemple, après celui d’Haïti et de Cuba, atteste que les filières dites “exotiques” de propagation du sida constituent aussi et d’abord des filières politiques, étroitement liées aux grands bouleversements des dernières décennies.

– C’est la décolonisation africaine qui a livré le premier continent au virus, ou du moins qui l’a médicalement désarmé après avoir multiplié les “facteurs de risques” dans la population.

– C’est un programme de colonisation soviétique qui a créé entre l’Afrique et le Nouveau Monde, par Cubains interposés, le vecteur de contamination transatlantique le plus important.

– C’est le passage des forces militaires de l’axe Moscou-La Havane-Managua qui est venu polluer tous les pays d’Amérique centrale et au-delà, jusqu’au Rio Grande...

Personne n’ajoute le moindre crédit à la fable d’un virus fabriqué de toutes pièces dans les laboratoires d’un service secret. Mais décolonisation occidentale et colonisation soviétique relevaient à coup sûr d’une même idéologie. Si le sida n’a pas de père, on sait maintenant ses alliés.

Hugues Kéraly/Sedcontra, juin 2008

Voir en ligne : http://www.sedcontra.fr/

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