Immigration : "Le point de rupture est proche"

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Frédéric Guérin, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP-Police dans les Alpes-Maritimes, dénonce la pression subie par les policiers face à l’afflux de migrants venus notamment de Tunisie.

Votre syndicat a adressé un courrier au préfet des Alpes-Maritimes pour dénoncer la "pression" subie par les fonctionnaires de la police aux frontières ces dernières semaines. Pourquoi tirez-vous aujourd’hui la sonnette d’alarme ?

Depuis le début du mois de février, nous assistons à des arrivées massives de migrants. Nous subissons avec deux ou trois mois de retard ce qu’ont connu les Italiens. Les contrôles ont été renforcés ; le nombre d’agents interpellateurs - CRS ou gendarmes mobiles - a été augmenté. En moyenne, sur les deux dernières semaines, une cinquantaine personnes est interpellée chaque jour en tentant de passer la frontière. Mais nous sommes dans l’incapacité de traiter humainement, administrativement et judiciairement les procédures qui en découlent. D’un point de vue opérationnel, la brigade des chemins de fer de Nice compte une dizaine de fonctionnaires, la brigade de Menton 6 ou 7. Nos collègues se trouvent à bout de forces et à bout de nerfs. Or il ne s’agit pas de donner un coup de collier ponctuel : nous faisons face à une tendance de fond. Le point de rupture est proche.

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