Merci les bleus, Merci Domenech, Grâce à vous, les Français relèvent la tête

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Vous pensez que je fais de l’humour facile ? Pas du tout. Je remercie sincèrement et la main sur le cœur non seulement les joueurs de l’équipe de France, mais encore et surtout le sélectionneur, sans oublier les responsables de la Fédération : ils ont réussi un exploit impossible ! Faire surgir en pleine lumière, avec un minimum de coups de pied, ce que l’on nous interdisait de dire, et même de penser, depuis des années : être Français, ça ne se résume pas à la possession d’une carte d’identité ou d’un passeport.

Alors, bien sûr, vous ne serez pas surpris que les despotes autorisés de nos consciences s’évertuent à nous ré-endormir : cette déculottée est certes honteuse, mais c’est le problème des joueurs qui n’ont pas fait le boulot, du sélectionneur qui les a sélectionnés, et à la rigueur des instances de la Fédération qui ont laissé l’inénarrable Domenech saborder l’équipe, plutôt que de le remplacer tant qu’il en était encore temps par Didier Deschamps, qui se serait empressé de les virer. Faites confiance aux responsables. Et surtout ne vous mêlez pas de ça, ça ne vous regarde pas !

Et puis, s’il y a une explication à privilégier, c’est qu’il y a trop d’argent dans le foot. C’est cet argent trop facilement gagné qui a fait péter les plombs de nos joueurs – mettez-vous à leur place : passer de l’état de caïras de cités au statut de milliardaires aux jets privés, il y a de quoi, non ?

Et n’oubliez pas le rôle de la presse. Elle n’arrête pas depuis des années de taper sur l’équipe de France, et après elle s’étonne que les joueurs en aient été déboussolés au point de ne plus savoir, une fois sur le terrain, laquelle des deux cages était celle de l’adversaire ? Alors, forcément, ils n’osaient pas tirer au but, au risque de marquer contre leur camp (c’est la première fois que l’explication réelle de la stérilité des bleus est révélée, et c’est en exclusivité dans Notre Journal) !

Et il y a eu la malchance qui nous a achevés : objectivement, si on avait marqué contre l’Uruguay, si le Mexique n’avait pas marqué le premier, si, un comble, le gentil Gourcuff n’avait pas été expulsé contre l’Afrique du Sud, on se serait qualifiés avec trois victoires !

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Tenez, vous allez voir que quand ces messieurs auront repris du poil de la bête, ils vont enfin oser accuser les vrais coupables : parce que si on y réfléchit, si on ravale la langue de bois, et si on appelle enfin un chat un chat, eh bien il faudra appeler un Français un raciste : c’est parce que les Français sont racistes qu’ils n’ont pas supporté que les meilleurs joueurs de cette équipe ne soient même pas des Arabes, ça, ils auraient pu encore l’avaler, mais des Noirs ! Mettez-vous à la place des joueurs Noirs : pourquoi voulez-vous qu’ils mouillent le maillot pour un pays d’enc... de racistes ?

Ah ! Le racisme rampant de nos compatriotes, ce répugnant mal Français qui fait honte à nos Intelligences, on ne s’en débarrassera donc jamais ! Ce n’est pourtant pas faute d’avoir mis tous les moyens de l’Etat dans la répression de cette bête immonde ! Franchement, si j’étais membre de la LDH, du MRAP, du CRAN, ou salarié de la HALDE, je serais découragé…

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Seulement voilà. Cette fois, il y a de bonnes chances pour que ça coince, et que les bonnes consciences patentées du politiquement correct en soient pour leurs frais. Grâce au comportement indigne de cette équipe qui a l’air de se sentir « de France » comme je me sens Patagon, les Français n’ont plus honte de dire ce qu’ils pensent, parce que ce qu’ils pensent, c’est le résultat de ce qu’ils ressentent, de ce qu’ils voient et de ce qu’ils entendent, et que la coupe déborde : la France est un pays d’assimilation, pas d’intégration ou de cohabitation armée. Quand on est Français, black, blanc ou beur, on l’est à 100%. La France est une Nation. De tradition et de valeurs, elle n’est ni multiculturelle, ni communautaire. Et cela n’a rien à voir avec le racisme qu’on nous jette en permanence à la figure.

Nous sommes en 2010, dans un monde réel, pas dans les jardins d’Utopia. Ce qu’il adviendra dans un siècle ou dans dix, nul ne le sait. Mais ce que je sais, c’est qu’aujourd’hui nous vivons dans un Monde dans lequel l’appartenance à une Nation a un sens.

Et quand des membres d’une Nation refusent d’assimiler les valeurs qui la constituent, ça se termine toujours mal.

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