Les Gaietés de l’Escadron (Parodie)

, par  DiaOulRu , popularité : 33%

Je n’ai pas un regard affectueux sur l’homme à bien regarder ce que nous sommes. Si nous n’avons pas d’enchantement là où on est, on va naviguer ailleurs, où il y a plus de couleurs et d’infini pour la connaissance, ce qui est rare pour se construire avec soi même et ce qu’on aime. Quand l’important est de parler moins et d’agir plus, ne pas parler, c’est beaucoup dire, c’est le mutisme des sages.

Mais il est nécessaire de rire un peu à la manière des anciens comiques troupiers Bach et Lavergne :

« Je me rends maintenant rarement à Paris car mon Paris à moi n’est plus ce qu’il était. Au hasard de mes pérégrinations, je m’entends héler sur le Boulevard Voltaire vers la Bastoche, près du Balajo de ma jeunesse, par une voie éraillée qui me rappelle quelques souvenirs :

- Are Krishna ! Heu là, la classe, t’es monté d’ta Campagne pour Paris ?

Je reconnais alors une de mes connaissances que nous surnommions Mimile. Il n’a pas changé depuis le temps où à la caserne il me hurlait souvent, il était un peu plus ancien que moi :

- Hé ! Toi qu’est d’la bleusaille, qu’a d’l’astruction et d’l’aducation, colle toi donc à la piano. Tu vas nous accompagner pour qu’on va en pousser une.

- Sacré Mimile.

Sacré Nénesse qu’il me répondait.

- Tu te souviens Mimile. Quand il faisait bien chaud et que la soif nous tourmentait ?

- Oh ! Oui, mon Poteau, j’avais le gosier bien en pente.

- Et quoi qu’tu faisais quand la douleur était trop violente ?

- A la cantine, j’allais… et je vidais un gobelet,

- Et si t’avais pas d’argent sur toi ?

- J’allait t’chercher pour qu’tu payes pour moi !

- Hé ! Oui… sacré Mimile…

- …sacré Nénesse !

Depuis le temps de notre Service Militaire, Mimile est devenu Conseiller Municipal de son bled, Maire, Elu au Conseil Général… puis, summum de sa carrière, parvenu Député dans le Palais à Miroirs… pendant des années, il a fait procéder à des démonstrations de stimulateur cérébral contre la mélancolie et a été sollicité pour endiguer la dépression économique en cours. Actuellement il fait partie d’une commission pour dépanner les ascenseurs sociaux à fin de réparation, à cause des convulsions d’une France en récession. Applaudissez, mais ce n’est pas pour autant qu’on sera guéri avec ce modèle de lascar là.

Il n’y a pas si longtemps il a eu des ennuis avec les gendarmes en effet, souvent éblouit par des flashs qu’il estimait intempestifs et le gênait dans la conduite de son véhicule ‘administratif’, il avait peint la glace d’un radar avant de demander l’enlèvement de ce feux incongru. Pour aller plus vite, il roule à l’envers autour des ronds-points. Il a demandé l’amendement d’une loi sur la sécurité routière qui concerne le port d’un casque lourd pour les conducteurs de véhicule à quatre roues, ce qui a excité les libres penseurs de Saint Germain des Prés aux amours baveux, un peu sourds à la question sociale et anti-militaristes, mais pas sur la réalité Chinoise. Eternelle crédulité humaine. Sacré Mimile.

- Quand t’es arrivé à l’Assemblée Nationale, mon vieux Bidouille, qu’est-ce qu’il t’a dit ton représentant de groupe parlementaire ?

- Il a trouvé que j’avais l’air un peu andouille.

- Ne lui as-tu pas dis que tu étais tout de même d’Archi les Pedzouilles ?

- Ho, pour ça, non mon Ami, je ne lui ai rien dit…

- Et pourquoi donc, tu ne lui as pas dit ?

- Ben… parce qu’on est… du même Pays…

- Ah ! Oui ? Sacré Mimile !

- Et à l’Assemblée Nationale, tu t’y rends souvent car à l’Armée pour les corvées de patates… tu m’as compris…

- Hein ?

- Ben oui, qu’est-ce que tu fais quand ‘on t’appelle pour les patates’ à la cantine de l’Emicycle ?

- Comme avant, j’essaye de me tirer des pattes. J’ai des hautes fonctions… pas forcément ministérielles…

- Et si tu es manquant, les patates, qui c’est qui les grattent ?

- Mais c’est les copains… ils sont plus de cinq cent vingt…

- Et quand viens-tu les retrouver ?

- Quand elles sont cuites pour les manger…

- Ah ! Oui ? Sacré Mimile…

- Sacré Nénesse… te fait pas d’bile… je crois que j’engraisse…le parlementaire doit pas s’en faire…t’en fais donc pas… tout ça passera…et la Classe viendra ! »

Refrain : Rata ta tata ta, rata tata tralalalère… la classe viendra !

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