Viennent de paraître "Nour" et "La mort assurément" d’Evelyne Sellés-Fischer

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"Nour", récit :
"Nour" invite au voyage dans un pays regretté, trop tôt quitté. Nour, c’est l’histoire du renoncement à "un pays étrange et désormais étranger..." Nour, l’enfance, perdue aussi. Deux exils dont on ne se remet pas. Nour, la lumière dans cette belle lange arabe que je ne parle pas..., la lumière surtout, et les couleurs, les odeurs, les sensations. Ca sent le pétrole de la lampe, le sucre du loukoum qu’une langue gourmande lèche sur le bord des lèvres. Pouvoir évocateur d’un peu de buée sur un verre, d’un fruit mûr écrasé qui offre son parfum. Nour, c’est une malle qu’on ouvre dans un grenier, dont on sort des choses qu’on avait oubliées. Nour, la vie, le temps, petite madeleine algérienne qui va chercher au fond du coeur ce qu’on ne savait plus.
"Je suispartie dans la pleine chaleur d’un été algérien".

"La mort, assurément", roman :
L’amour trahi et une amitié indéfectible sous-tendent ce roman. L’amie de toujours, Aimée, avec qui Jeanne partage ses idées "comme on partage son pain", Alexandra, l’aristocrate descendante des Princes Noirs, Angello, le musicien homosexuel qui aurait bien épousé Jeanne. Et le velours émeraude des yeux de Lorenzo, l’apostat de l’amour. Dans l’horreur d’une maison de retraite, "vase clos des morts encore un peu vivants", Jeanne, écrivain, revisite sa vie à partir des photos qui la jalonnent : insouciance, jeunesse, manque de la mère tôt disparue, sensualité du corps..., une vie qui l’accule à une réflexion sur la mort et la non-réponse de Dieu. Tout commence dans la splendeur de Rome, "seul endroit où il doit être doux de mourir" ; dans des lieux magiques où l’on boit de la citronnade rafraîchie dans des carafes de cristal ; dans les jardins florentins de la sublime Villa Médicis où résident Lorenzo et Angello..., pour conduire au Sénégal, au désert et dans la crypte de Saint-Benoît sur Loire où la rencontre avec Dieu n’adviendra pas.
Mariage des uns, divorce des autres, de disputes en rupture, la vie conduit à la condition de vieillard, ("juste un corps qui végète"), et, inexorablement, à la mort. Bonheur, mélancolie, humour ("J’ai les pieds glacés, je crois que je commence à mourir par les pieds"), amour ("Lorenzo aimait encore Jeanne après l’avoir beaucoup aimée")... Qu"est la vie sinon cela ?

D’Evelyne Sellés-Fiscehr, éditions L’Harmattan
Se commandent en librairie

[*Note WebMaster : Bio de l’auteur lisible ici*]

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