Les redresseurs de torts

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Regrets ( a posteriori, comme d’hab ...! ) exprimés par Mme Arlette Chabot, directrice de l’information de France 2, au lendemain de la diffusion au journal télévisé du 21 octobre d’un reportage si délibérément agressif qu’il en était déplaisant à regarder ... sur les "magouilles" qui résulteraient du "secret bancaire" au Luxembourg, qualifié pour la circonstance de honteux " paradis fiscal ".

Dans une lettre rendue publique ce mercredi 22 octobre par le gouvernement luxembourgeois, Mme Chabot "présente ses excuses" à Monsieur JC Juncker, Premier Ministre interviewé du Grand Duché :

<< La mise en image était facile, voire de mauvais goût > (?...) a reconnu Arlette Chabot << Je vous demande de ne pas considérer ce reportage comme une nouvelle manifestation de ’l’arrogance ’franco-française’ (ah bon... elle existe ?) mais plutôt comme une insuffisance professionnelle >
... écrit la directrice de l’information, reprenant l’accusation formulée sur le plateau après le reportage par Jean-Claude Juncker.

" M. Juncker, s’en était vivement pris au reportage diffusé avant son interview et l’avait notamment qualifié de "strictement ridicule", de "superficiel", ( ce qui est aussi mon humble avis de téléspectateur ...) résultant selon lui d’un "journalisme primaire".
Il avait évoqué une "condescendance franco-française" ( toujours la même ...)
David Pujadas, présentateur du 20 heures, avait essayé de défendre son reporter ... écrit pudiquement le journal "Le Monde".

<< La frontière entre ’paradis fiscal’, ’blanchiment d’argent’ et ’secret bancaire’ n’était pas vraiment établie > poursuit Arlette Chabot. ( ... commentaire un peu léger, trouvez pas ?)

Interrogée par l’AFP, Mme Chabot a précisé qu’il s’agissait d’une lettre "strictement personnelle".

<< On en a discuté hier soir en conférence critique [réunion qui se tient après le journal] pour dire que le sujet aurait pu être mieux traité. M. Juncker, que je connais et avec qui on travaille souvent, avait le sentiment d’être tombé dans un piège. Alors pour calmer le jeu, comme on fait souvent dans ces cas-là, on a envoyé une petite lettre > a-t-elle ajouté. ( ... Un "os à ronger" en quelque sorte ...)

Tu parles, Charles ... !! Il s’agissait en fait d’une agression globale d’une rare violence formulée sur un ton digne du Soviet le plus Suprême par ce reportage et un commentaire annexe de David Pujadas frisant l’impolitesse la plus évidente.

Franchement, si c’est ça le journalisme dit "à la française", ce n’est guère reluisant. Si on cherche de cette façon à singer les interviewers américains, c’est complètement loupé !

Au lieu de s’arroger le droit de vilipender ainsi les prétendus" Paradis fiscaux" que seraient nos voisins et partenaires, nos ténors du journalisme ’franco-français’ feraient mieux d’enquêter sur les "Enfers fiscaux" ... dont notre pays est l’un des plus remarquables exemples au monde ... en menant, pourquoi pas, une enquête approfondie et détaillée sur les mauvaises façons de combler le gaspillage de l’argent public en général, et à France Télévision en particulier, ou encore sur les privilèges fiscaux quasi exorbitants dont jouissent certaines catégories socio-professionnelles très syndiquées de ce pays ... dont les journalistes ... privilèges fiscaux qui expliquent en partie le niveau extravagant de la taxation du travail productif ... auquel on ne remédie toujours pas. (Mais où en est donc passé non pas la 7eme Compagnie, mais par exemple la révision quasiment "arlésienne" de la taxe professionnelle dont on parle depuis des temps immémoriaux ?)

Quand on se focalise sur la paille qui est dans l’oeil de son voisin, il n’est pas convenable d’oublier ainsi délibérément la poutre qui est dans le sien !
... Et en matière de "paradis", nos sommes bien ici dans celui du mauvais journalisme.

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