L’amnésie de la Presse

, par  MORA , popularité : 11%

envoyé par Roger STECK

Soi-disant « ratonné » par des skinheads : Mohamed avait menti

19/10/2008 – 10h00 CHARLEVILLE-MEZIERES (NOVOpress) –

Singulièrement passée sous silence dans la grosse presse nationale, cette information parue le 16 octobre dans le quotidien régional L’Ardennais : Plus de deux ans après les faits, la police de Charleville a démontré que le jeune Mohamed n’a jamais été aspergé d’un liquide inflammable et brûlé le 21 juin 2006 par quatre skinheads, ainsi qu’il l’avait affirmé, mais s’était brûlé en incendiant une voiture avec trois copains.

« Ils m’ont demandé une cigarette ; comme je n’en avais pas, ils ont proféré des insultes et ils m’ont brûlé ! ». C’est ce qu’avait déclaré il y a deux ans et demi Mohamed Benshilia, 17 ans, le visage tuméfié, les cheveux brûlés et les bras spectaculairement bandés. L’émotion à Charleville-Mézières était à son comble et avait failli embraser les « quartiers » (comprenez : à forte concentration maghrébine). Tous les services de police avaient séance tenante été mobilisés, le procureur général, le procureur, le préfet, la direction de la sécurité publique, suivant, heure par heure, les progrès de l’enquête et exigeant au plus vite un résultat. En vain…

La brigade criminelle de la sûreté urbaine, vient d’établir que la fameuse agression n’a jamais existé. En réalité, un ami de Mohamed, Gokhan, ayant « emprunté » la voiture de son père pour faire un rodéo dans le quartier l’avait endommagé. N’osant confesser l’accident, il avait alors décidé de déposer plainte pour vol puis d’aller incendier le véhicule avec la complicité de trois copains, Toufik, Hakim et Mohamed. Après que ce dernier ait été brûlé par un retour de flamme, les trois autres, venus avec une seconde voiture, l’avait alors déposé à l’hôpital et s’était bien gardés d’infirmer sa version de l’agression.

Convoqués au commissariat, Gokhan. Toufik et Hakim ont reconnu les faits. Mohamed, pour sa part, a quitté Charleville-Mézières avec sa famille pour s’installer à Bergerac (Dordogne). « Je tiens le choc moralement grâce au soutien de ma famille. Mais le mal est gravé dans ma tête. A vie », expliquait- il à l’époque des « faits ». Les autorités qui à l’époque s’étaient indignées, sont aujourd’hui étrangement muettes…

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