Devons-nous nous occuper de nous mêmes ?

, par  MORA , popularité : 24%

Qui doit s’occuper de nous L’ÉTAT ou bien nous mêmes ?

Au fond, quelles sont les questions que nous pouvons nous poser ?

Il y a celles qui concernent le passé, puis le présent et évidemment l’avenir.

Pour le passé :

Tout ou presque a déjà été dit et bien dit. En fait nous sommes les premières victimes de l’école des historiens critiques.

Cette école pense qu’il n’y a pas une histoire fixe et bien structurée mais plutôt des évènements, des pressions, des tendances, qui expliquent ce qu’ont été les faits historiques.

Ce en quoi, d’ailleurs ils n’ont pas vraiment tort.

En fait, ils sont opposés à la notion d’un schéma historique "officiel" qui ne se mettrait jamais en cause. Ce en quoi, également ils n’ont pas tort !

Par contre, ils oublient que toute méthode amène ses avantages, bien sûr, mais aussi ses inconvénients !

- Que pouvons-nous reprocher aux historiens ?

  • De prendre fait et acte que la guerre d’Algérie (comme celle d’Indochine d’ailleurs) est considérée comme une "sale guerre" majoritairement en France,
  • De porter un jugement moral sur la légitimité de cette guerre et de désigner des coupables et des victimes,

Avec ces deux points (et il y en a beaucoup d’autres !) nous avons déjà toute la problématique qui nous occupe !

[bleu]Pourquoi, nous, victimes, devons-nous porter une responsabilité ?

Pourquoi, puisque on parle de légitimité, devons-nous être assimilés à des acteurs coupables, puisque justement nous pensons être des victimes ?[/bleu]

Le combat mené depuis 45 ans porte bien sur ces aspects là !

Il n’y a que 3 chemins possibles :

  1. laisser tomber,
  2. démontrer que ce n’était pas une sale guerre, mais une guerre de religion ignorée par les politiques,
  3. démontrer que nous sommes des victimes !

Or aucun de ces chemins (à part le premier) n’a été suivi jusqu’à aujourd’hui !

[rouge]Ce qui a été fait, c’est un appel à la responsabilité de l’Etat !

Avec : Vous DEVEZ nous respecter, Vous nous AVEZ SPOLIES, etc etc..

CECI démontre que nos intellectuels PN n’ont jamais entendus par "nos" responsables ![/rouge]

++++

Pour le présent :

Les plus gros efforts que nous, collectivement, avons fait, cela a été de réussir notre intégration, reconstruire les vies, essayer d’éloigner le passé, s’évader de la logique que nous subissions PN = OAS = Colon = Colonialiste, etc.

Combien ont caché leurs origines ? Oh bien sûr, pas de calcul dans tout çà, juste la volonté d’être tranquilles !

Résultat : intégration globalement réussie, sauf peut être pour les harkis !

La conséquence de cette protection est que l’identité PN et Harkis a disparu dans le magma d’une identité nationale qui combat toutes les différences.

Contrairement à d’autres minorités régionales, par exemple, nous ne pouvons revendiquer aucun territoire pour y pratiquer ce qui pourrait nous être spécifique !

Au fait qu’est-ce qui nous est spécifique ?

Oh la bonne question !

Certains diront que c’est un sens des valeurs, d’autres une idée de la France, d’autres que nous n’avons pas de spécificité !

Cela voudrait-il dire que le seul "ciment" serait le passé ? Les souvenirs partagés, les regrets d’une saga de "dépatriés" ?

Si effectivement, seul le passé est l’ingrédient qui nous rapproche, il va être temps de mettre les "bouchées doubles" pour le réhabiliter. Car au fond, si aujourd’hui par un coup de baguette magique, le passé n’était plus aussi honteusement positionné dans la société française, où serait le combat ? Il n’y en aurait plus ! Il nous resterait le convivial et le lien social des gens qui ont les mêmes origines !

Ce qui revient bien à penser que le PROBLÈME dominant, voire le seul, c’est l’image du groupe que nous sommes !

Que faut-il donc faire, à part l’Union de nos énergies ?

Peut être rien d’autre que d’UNIR nos énergies ?

Et ce n’est pas faute d’avoir des compétences, on en a, elles sont dispersées, désunies, jalouses de leurs prérogatives, souvent non professionnelles, mais toujours convaincues qu’elles sont dans le vrai !

Le problème c’est que tout le monde a raison, à son échelle ! Mais pour intervenir sur un pays tout entier, il en faut beaucoup plus ! Où sont nos penseurs ? Où sont ceux qui réfléchissent ensemble à la façon d’obtenir le résultat ? Faisons comme les rabbins qui se réunissent pour examiner chaque aspect de la société, d’en faire la synthèse, puis de voir ce qui est bon ou mauvais pour la Communauté. Ne sommes-nous pas capable de faire aussi simple que çà ?

Car si nous, la génération des "petits PN" partis entre 10 et 15 ans de notre pays de naissance, ne bousculons pas l’ordre établi, demain sera comme ce chapitre vide de cet article : DEMAIN !

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