30 avril CAMERONE

, par  MORA , popularité : 50%

Camerone

Il est à la Légion, une des traditions qui se doit d’être respectée par les Légionnaires, sous-officiers, officiers, Anciens. Unique à tous les régiments sans distinction, présente, dans toutes les Associations d’anciens légionnaires. C’est vers la fin de la "grande guerre" que les légionnaires ont ouvert la célébration de ce fait héroïque de 1863.

1931, année de la commémoration du monument aux morts de Sidi bel-Abbès, n’a fait qu’amplifier le mouvement et depuis, chaque année, le 30 avril, en France et à l’étranger, dans tous les régiments de la Légion étrangère, dans toutes les amicales des anciens, képis blancs, képis noirs et bérets verts fêtent Camerone.

Mais pourquoi "Camerone" ? qu’est-ce que Camerone ?

L’ethtymologie du nom vient de "Camaron", petite localité du Mexique. Que se passa t’il exactement ce 30 avril 1863 ? découvrez-le en lisant "le récit de Camerone" qui chaque année est lu, à voix haute devant l’assistance représentée pour la commémoration.

"L’armée française assiégeait Puebla
Armée du Mexique

La Légion avait pour mission d’assurer, sur cent vingt kilomètres, la circulation et la sécurité des convois. Le colonel Jeanningros, qui commandait, apprend, le 29 avril 1863, qu’un gros convoi emportant trois millions en numéraire, du matériel de siège et des munitions était en route pour Puebla. Le capitaine Danjou, son adjudant-major, le décide à envoyer au-devant du convoi, une compagnie. La 3ème compagnie du Régiment étranger fut désignée mais elle n’avait pas d’officier disponible. Le capitaine Danjou en prend lui-même le commandement et les sous-lieutenants Maudet, porte-drapeau, et Vilain, payeur, se joignent à lui volontairement. Le 30 avril, à 1 heure du matin, la 3e compagnie, forte de trois officiers et soixante-deux hommes, se met en route. Elle avait parcouru environ vingt kilomètres, quand, à 7 heures du matin, elle s’arrête à Palo Verde pour faire le café. A ce moment, l’ennemi se dévoile et le combat s’engage aussitôt. Le capitaine Danjou fait former le carré et, tout en battant en retraite, repousse victorieusement plusieurs charges de cavalerie, en infligeant à l’ennemi des premières pertes sévères. Arrivé à la hauteur de l’auberge de Camerone, vaste bâtisse comportant une cour entourée d’un mur de trois mètres de haut, il décide de s’y retrancher, pour fixer l’ennemi, et retarder ainsi le plus possible le moment où celui-ci pourra attaquer le convoi. Pendant que les hommes organisent à la hâte la défense de cette auberge, un officier mexicain, faisant valoir la grosse supériorité du nombre, somme le capitaine Danjou de se rendre. Celui-ci fait repondre : "Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas". Puis, levant la main, il jura de se défendre jusqu’à la mort et fait prêté à ses hommes le même serment. Il était 10 heures. Jusqu’a 6 heures du soir, ces soixante hommes, qui n’avaient pas mangé ni bu depuis la veille, malgré l’extrême chaleur, la faim, la soif, résistent à 2000 Mexicains : Huit cents cavaliers, mille deux cents fantassins. A midi, le capitaine Danjou est tué d’une balle en pleine poitrine. A 2 heures, le sous-lieutenant Vilain tombe, frappé d’une balle au front. A ce moment, le colonel mexicain réussi à mettre le feu à l’auberge.

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