VI - Congrès des Français d’Algérie à Perpignan : Le Centre de Documentation des Français d’Algérie

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Le Centre de Documentation des Français d’Algérie a été inauguré à Perpignan

Dimanche 29 janvier 2012.

Commençons la visite sans attendre.
Le Centre est installé dans un ancien couvent. Le seuil passé, le visiteur mesure toute l’importance du choix d’un tel lieu. A l’origine il s’est certainement imposé en fonction de la disponibilité des locaux. Hasard donc ! Il n’empêche que les Français d’Algérie ont appris depuis longtemps qu’il fallait aussi interroger le hasard.

Mur des disparus

La bâtisse se présente sur 2 niveaux. A l’étage, la vaste galerie aux murs épais, de couleur blonde, est dominée par un bel équilibre de poutres apparentes. L’espace vaste qui permettra l’installation de grandes expositions dégage pourtant une impression d’intimité qui vient des matériaux : bois et pierres. Parce que des petites salles latérales complètent la galerie centrale on imagine immédiatement le parti qui pourra être tiré d’une telle disposition ; par exemple un thème développé à partir de divers axes de recherches.

Oui les lieux inspirent ! Un célèbre homme politique français, qui se disait sans religion, affirmait pourtant qu’il était sensible à « ces lieux où souffle l’Esprit ». Serait-il possible, en effet, que le murmure des religieuses en prière durant si longtemps n’ait pas imprégné les murs ?

Les Français d’Algérie, conscients de leur enracinement, et plus souvent que d’autres indemnes du désir de s’en affranchir, ont vécu en Algérie dans la proximité des religions. C’était vrai même pour ceux qui n’en pratiquaient aucune. Ils sauront donc de quoi nous voulons parler ici. Quant aux visiteurs qui viendront découvrir notre histoire, ils le feront en respirant l’air de l’Algérie perdue, au temps où l’on n’exigeait ni l’exclusivité d’une foi au détriment des toutes les autres, ni la neutralité d’un espace sans Dieu et sans attachement.

Voilà qui nous conduit à l’essentiel, c’est-à-dire au contenu du Centre, en commençant par son nom qui demande explication. Depuis les premières années du Cercle Algérianiste, « le dépôt de Perpignan » qui avait commencé avec la passion opiniâtre de Monsieur et Madame Roger Brasier entassant documents et objets pour les sauver de la dispersion et de l’oubli, s’appela Centre de Documentation du Cercle Algérianiste.
Depuis la création du Cercle en 1973, nous savons combien l’adjectif « Algérianiste » peut prêter à confusion pour qui en ignore l’origine et le sens. Il importait d’éviter ce risque tout en gardant une indication essentielle. En effet, il est inutile de rappeler qu’il ne s’agit pas d’un musée réservé à notre association : Cercle Algérianiste, mais bien d’un lieu d’expression de « l’Algérianisme », au sens premier du terme.

Cette réalité dont, à longueur de débats et de colloques, la plupart des historiens et des sociologues d’aujourd’hui s’emploient à démontrer la non-existence...

Voir en ligne : http://congraix.over-blog.com/artic...

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