Libye : et après la victoire ?

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La victoire des insurgés libyens contre le régime du colonel Kadhafi au
pouvoir depuis plus de quarante ans, est un évènement majeur sur la scène
internationale.
 
Il s’agit d’un succès remarquable de la politique étrangère française et, il
faut le souligner, pour le président Nicolas Sarkozy qui a su le
premier, prendre des risques importants en faveur d’une révolution à priori
spontanée et peu structurée, en n’hésitant pas à lui apporter, sur les plans
politique et militaire, le soutien et l’aide nécessaires.

Certes, l’Europe et les USA n’ont pas été absents des théâtres d’opérations,
mais c’est la France qui est apparue comme le véritable leader de la
coalition internationale venue au secours des insurgés.
 
Il faut également souligner que l’engagement des armées françaises dans ce
conflit, a été particulièrement conséquent et efficace : Les raids aériens menés
depuis la Corse, relayés ensuite par le porte-avions Charles de Gaulle au large
des côtes libyennes, les actions de bombardement de nos forces navales, la
formation dispensée par les hommes des forces spéciales présentes sur le
terrain, ont été déterminants.
 
Au plan international, la France apparaît aujourd’hui comme le principal
artisan de la chute du dictateur Mouammar Kadhafi.

Les nombreux drapeaux français brandis par les forces anti-Kadhafi et les
manifestants en liesse, ne laissent aucun doute à ce sujet : le peuple libyen « 
rend à César ce qui appartient à César », et marque ainsi clairement sa
reconnaissance pour l’aide inestimable que nous lui avons apportée.
 
La question qui se pose désormais sera celle des retombées utiles de ce succès
politique et militaire, et à cet égard, la situation actuelle pourrait
autoriser un certain optimisme, sous deux réserves :

- que les Islamistes présents dans le Conseil temporaire ne soient pas
en mesure de confisquer le pouvoir à leur profit.

-  que la Libye, pays composé de tribus souvent antagonistes dans le
passé, devienne une véritable Nation, dont les dirigeants se donneront
comme premier devoir, le souci de l’intérêt général.
 
La Libye nouvelle aura à se reconstruire, et les entreprises
françaises doivent être présentes pour l’y aider.
 
De nombreux bâtiments et ouvrages d’art ont été détruits, et dans le domaine du
bâtiment et des travaux publics, la France dispose de grandes entreprises de
premier plan reconnues comme telles au niveau mondial. Les richesses
pétrolières libyennes devront continuer à être exploitées et ici encore,
la France dispose des compétences nécessaires.

Sur le plan militaire, la Libye aura besoin de formateurs, et l’armée
française a largement fait ses preuves dans ce domaine, notamment en
Afghanistan. Ce savoir-faire pourra être employé en Libye.
 
Nous pouvons donc d’ores et déjà être soulagés et nous réjouir de l’issue de ce
conflit hasardeux dans lequel notre pays a été engagé. Mais nous devons aussi
être attentifs afin que la France prenne toute sa place dans
l’oeuvre de reconstruction qui s’annonce...

PC FNCV

Voir en ligne : http://infos.fncv.com/post/2011/08/...

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