La solution finale pour Israël selon l’Iran

, par  MORA , popularité : 30%

Reza Kahlili (pseudonyme), un ancien agent de la CIA infiltré chez les Gardiens de la Révolution Islamique d’Iran nous fait part du dernier avatar de la doctrine djihadique d’anéantissement des Juifs de la théocratie iranienne chiite :

Lorsqu’il traitait Israël de danger pour l’islam, le site internet conservateur Alef, dont les liens avec l’ayatollah Ali Khamenei, le chef suprême de l’Iran sont avérés, déclarait qu’il ne fallait pas laisser passer l’opportunité de se débarrasser de cette « source de corruption. La ‘’jurisprudence justifie’’ de tuer tous les Juifs, et d’anéantir Israël, et le gouvernement islamique d’Iran se doit de prendre la tête de ce combat. »

C’est Alireza Forghani, un analyste expert en stratégie acquis à Khamenei, qui a écrit cet article ; il circule désormais sur la plupart des sites contrôlés par l’Etat, dont celui des Gardiens de la Révolution, le site Far News Agency, ce qui montre que le régime soutient cette position. »

A dessein (et de manière perverse), ces appels au génocide constituent une « réponse » aux manœuvres qu’Israël a entreprises pour contrecarrer cette aspiration profonde de l’Iran, maintes fois répétée, à détruire l’Etat juif et tous les « Sionistes » (c’est-à-dire les juifs non dhimmi). Ces appels obsessionnels de l’Iran chiite à la destruction d’Israël et au massacre des Juifs s’enracinent profondément dans un antisémitisme islamique de nature théologique.

TOUT CELA NE FAIT QUE COMMENCER

Les Mujtahids [les autorités en matière d’interprétation de la loi islamique] et les mollahs constituent une force considérable en Perse ; ils se préoccupent de chacun des aspects de l’activité humaine, depuis les moindres détails des purifications rituelles personnelles, jusqu’aux sujets politiques majeurs.

C’est E.G. Browne, ce savant épris de la Perse qui a écrit ces mots dans les années 1920, à propos de la férule théocrate chiite qui dominait avant la dynastie Pahlavi, c’est-à-dire depuis l’avènement d’Ismaël 1er, le premier Shah Safavide, aux débuts du 16ème siècle, en passant par le couronnement du Shah Reza Pahlavi en 1925, à la fin de la dynastie Qadjar. Ce clergé chiite mettait particulièrement l’accent sur l’impureté rituelle (najis) des Juifs, et aussi des Chrétiens, des Zoroastriens, et d’autres, comme devant constituer la pierre d’angle des relations avec les non-musulmans. L’impact de cette conception du najis se faisait déjà sentir aux visiteurs européens en Perse durant le règne d’Ismaël 1er. Tomes Pires, le voyageur portugais, avait remarqué (entre 1512 et 1515) que « le sheikh Ismaël (…) n’épargne jamais la vie d’un Juif », tandis qu’un autre témoignage d’un voyageur européen notait « la grande haine [qu’Ismaël 1er éprouvait] contre les Juifs ».

On trouve l’éclaircissement des raisons de l’assujettissement des non-musulmans à la loi islamique (charia) au sein de l’Iran chiite dans les écrits et la carrière de Mohammed Baqer al-Majlisi. Ce dernier (mort en 1699) était sans doute le clerc le plus influent du régime théocratique chiite des Safavide en Perse. Durant six ans, à la fin du 17ème siècle, il a été de facto le maître de l’Iran, à la manière d’un ayatollah Khomeini de son époque. Il a écrit de nombreux ouvrages en persan, pour chercher à répandre les points clés de l’éthique chiite auprès des gens. Dans son traité persan « La Foudre contre les Juifs », Al-Majlisi décrit la norme des humiliations requises à l’encontre des non-musulmans sous le régime de la charia, en premier lieu le prix du sang, la djizia, cette capitation fondée sur le verset 9:29 du coran.

Il énumère par la suite six autres restrictions relatives au culte, au logement, à l’habillement, au transport, et aux armes, avant d’exposer les grandes lignes des règles relatives à l’impureté, ou najis, spécifiques aux chiites. Ce sont ces derniers interdits du najis qui ont conduit le professeur d’anthropologie Laurence Loeb – qui a étudié et vécu parmi la communauté juive du sud de l’Iran durant les années 1970 – à observer combien « la peur de se voir souiller par les Juifs a pu mener les musulmans à des comportements singuliers, voire aux pires excès ». Selon Al-Majlisi :

Et, qu’ils ne puissent entrer dans un bassin où se baignerait un musulman, aux bains publics (…). Ce qui peut être purifié, comme des étoffes, si elles sont sèches, cela peut être accepté, c’est propre. Mais si ils [les dhimmis] ont pu toucher ces étoffes alors qu’elles étaient mouillés, elles doivent être rincées à l’eau après acquisition (…) De même, il vaudrait mieux que le commandeur des musulmans défende à tous les infidèles de sortir de chez eux les jours de pluie ou de neige, car ils rendraient alors impurs les musulmans.

Le caractère déshumanisant de ces réglementations de « l’impureté », répandues dans toute la population, est à l’origine des violences récurrentes des musulmans contre les Juifs, dont les pogroms et les conversions forcées des 17ème, 18ème et 19ème siècles, violences qui ont fait de pans entiers de l’Iran des régions Judenrein – pures de tout Juif. Ainsi, par exemple, voici ce que Walter Fischel, grand historien moderne de la communauté juive iranienne, a pu observer à partir des récits du rabbin David d’Beth Hillel au 19ème siècle, et de beaucoup d’autres témoins :

Du fait des persécutions de leurs voisins musulmans, de nombreuses communautés, autrefois florissantes, ont entièrement disparu. Maragha, par exemple, n’abrite plus de communauté juive depuis l’an 1800 environ, époque où les juifs en ont été expulsés (…) De même, Tabriz, dont on pense que plus de 50 familles juives y ont vécu, est devenu judenrein vers la fin du 18ème siècle dans des circonstances similaires. L’élimination forcée des communautés juives a atteint son pic sous le Shah Mahmoud (1834-48), sous le règne duquel la population juive de Meshed a été convertie de force, un événement que non seulement les autorités persanes ont laissé faire, mais que les juifs européens n’ont même pas remarqué et qu’ils ne connaissent même pas.

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Voir en ligne : http://www.postedeveille.ca/2012/03...

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