L’autre côté s’affiche..

, par  MORA , popularité : 11%

Sans doute, un jour, tout devra être dit et pour tous ?

On peut rejeter les uns ou les autres, mais une vie est une vie, non ?

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Le 11 juin 1957, Maurice Audin, professeur de mathématiques de 25 ans, anticolonialiste et militant du Parti Communiste Algérien interdit depuis 1955, était arrêté à son domicile d’Alger par des parachutistes. Il devait mourir le 21 juin 1957 au cours d’une séance de torture, étranglé par le lieutenant Charbonnier. Les parachutistes maquillèrent l’assassinat en une tentative d’évasion. Le corps du « porté disparu » ne fut jamais retrouvé. Paru en 1958, un livre, La Question, écrit par Henri Alleg, militant du PCA, ami d’Audin, arrêté et torturé lui aussi, allait dénoncer l’usage de la torture. Alleg a donné un échantillon des propos des officiers pendant qu’ils le torturaient : « Tu sais ce que c’est la Gestapo ? Tu vas disparaître. Personne ne sait que tu es arrêté, tu vas crever et ta putain de République, on la foutra en l’air aussi ! »

Plusieurs tentatives de Josette Audin d’obtenir réparation en justice, à l’époque et encore en 2001 sous Jospin, se sont soldées par des non-lieu ou des appels rejetés, sans parler du décret d’amnistie promulgué par l’État français dès 1959 pour les crimes de l’armée lors des « opérations de maintien de l’ordre contre l’insurrection algérienne ».

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Voir en ligne : Lutte Ouvrière

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