DSK : ce qu’on ne sait pas... Et ce qui se dit...

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DSK est-il coupable d’agression sexuelle, ou au contraire victime d’un complot monstrueux, aujourd’hui, je suis comme vous : je n’en sais rien. Ce que je sais, par contre, c’est que l’addiction aux jeux sexuels de notre directeur du FMI était depuis longtemps un secret de polichinelle pour le petit monde parisien qui vous cache tout, à vous le bon peuple de gauche comme de droite. Ce qui soit dit en passant vous expliquera peut-être pourquoi tous les « amis » de DSK se montrent aussi prudents dans leurs manifestations de soutien ou de stupeur.

Je ne suis quant à moi ni un ami ni un ennemi de DSK, mais j’aime la justice, et par-dessus tout que les choses soient claires et logiques. Or, dans cette affaire, et pour l’instant, les informations que la police américaine ou les avocats ont bien voulu faire passer ne permettent pas de se faire une opinion honnête, mais seulement de ressasser jusqu’à l’écœurement les « faits » qui sont reprochés à DSK - je profite de cette vacuité d’information pour signaler aux journalistes qui me lisent que lorsqu’ils utilisent des termes tels que « il nie les faits », ils commettent un contresens. Un « fait », d’après la définition du Larousse, est quelque chose d’avéré et d’incontestable. On ne peut donc contester des faits. On peut par contre contester ou nier des assertions, des affirmations, des allégations etc…

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Venons-en donc aux assertions : que semble avoir dit la femme de ménage ? D’après son témoignage, elle a frappé à la porte de la suite (ou sans doute appuyé sur un bouton, dans une suite à 3000 dollars, je serais surpris qu’il n’y ait pas de système digital). Pas de réponse. Elle pense que la chambre est vide, elle ouvre la porte avec son passe, et se met à faire le ménage, sans se rendre compte qu’il y a quelqu’un dans la salle de bains. DSK, qui ne l’aurait pas entendue entrer, sort de la salle de bains, tout nu, ce qui n’a rien d’extraordinaire, puisqu’il se croyait seul (pour l’anecdote, un journaliste, hier, à BFM TV, qui trouvait que DSK nu était une évocation trop torride, l’a décrit comme « dévêtu » - heureusement que le ridicule ne tue plus). Jusque là, ça tient, encore que j’ai maintes fois observé que les femmes de ménage commencent en général par vider la poubelle et sortir les serviettes utilisées de la salle de bains, avant de s’attaquer à la chambre proprement dite.

Que fait alors DSK, tout nu et apercevant la femme de ménage qui apparemment lui tourne le dos, et ne l’a ni entendu, ni vu venir à elle ? Toujours d’après elle, il lui saute littéralement dessus, avec l’intention claire « d’avoir du sexe » avec elle, comme disent les américains. Elle ne veut pas, se débat. Il lui court après dans la chambre, lutte un moment avec elle - il aurait pris la précaution de verrouiller la porte d’entrée de la chambre pendant qu’il lui courait après, ce qui traduirait une longue pratique de la chose. A-t-elle crié ? On n’en sait rien, mais on peut supposer qu’à ce prix-là, les suites sont insonorisées, et qu’on ne l’aurait de toutes façons pas entendue. Il finit par la maîtriser, l’entraîne dans la salle de bains, lui impose une fellation – ce dernier point n’est pas repris par tous les médias. Elle réussit enfin à s’échapper. Forcément. Il ne pouvait pas la garder indéfiniment.
DSK, lui, nie en bloc.

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Que peut-on déduire de ce qui précède ?
Jusqu’à la sortie de DSK de la salle de bains, le récit tient la route.
C’est après, me semble-t-il, que ça dérape :

- Admettons que vous sortez de la salle de bains de votre chambre d’hôtel, tout nu, et que vous tombez sur la femme de ménage, que vous ne voyez que de dos. Votre premier réflexe, seriez-vous, comme moi, un malade du sexe, est-il de sauter sur elle ou plutôt de bafouiller un « pardon » embarrassé (ou « sorry » si c’est à Manhattan), et de vous réfugier à nouveau dans la salle de bains, pour enfiler un peignoir, pendant que la femme de ménage se dépêche de sortir de la chambre, rouge de confusion et du plaisir de s’être rincé l’œil de votre corps parfait ?

- Tout en étant accroc au sexe, est-ce que vous sauteriez sur tout ce qui porte petite jupette noire et bonnet blanc, sans vous assurer que la dame (que vous n’avez vue que de dos) correspond à vos critères d’âge ou d’aspect, et est au moins un tout petit peu consentante avant, quitte à l’être nettement plus pendant, et tout-à-fait après ?

- Un malade sexuel prend un minimum de précautions, en particulier vis-à-vis des MST. DSK ne sortirait donc (ou ne rentrerait) que "couvert" des pieds à la qu... ? C’est de la préméditation, ce qui aggrave encore son cas.

- Enfin, et je m’en tiendrai là, si cette accusation était confirmée, pour imposer une fellation à quelqu’un qui ne veut pas, il faut y mettre une sacrée dose de violence, pour que la victime n’ait pas idée de mordre (je suis trivial, excusez-moi, mais c’est indispensable pour la démonstration). DSK serait donc un type extrêmement violent, une brute épaisse en quelque sorte. On devrait pouvoir trouver d’autres victimes du monstre.

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En conclusion, il n’y a pas trente-six hypothèses possibles, mais seulement deux : soit la victime a inventé tout ou partie du récit, à titre personnel ou sous l’influence d’une "organisation" qui voudrait tuer politiquement DSK ou lui soutirer énormément d’argent, et ce serait, quelle que soit la suite, pire que l’affaire Dreyfus, soit elle a dit toute la vérité, et DSK est un très, très grand malade sexuel... et la France l’a échappé belle.

Dans les deux cas, ce qui est certain c’est que DSK ne sera jamais président de la République Française, et Anne Sinclair ne sera pas première dame de France... à moins de changer de mari.

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