Liban : Libération de 7 otages estoniens - Succès de la DGSE...

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Libération de sept otages estoniens
Un beau succès de la DGSE au Liban

Sept Estoniens récemment enlevés au Liban
ont regagné leur pays, après avoir été accueillis jeudi 14 juillet 2011, dès
leur libération, à l’ambassade de France à
Beyrouth. L’histoire mérite d’être contée, car les services
secrets français ont joué un rôle, mal connu à ce stade, dans cette histoire.
L’affaire n’a pas fait grand bruit à Paris, mais en Estonie, pardon !

Voici quatre mois, sept cyclistes estoniens avaient franchi la frontière
syro-libanaise pour donner quelques coups de pédale au pays du cèdre. Tandis
qu’ils circulaient dans la plaine de la Bekaa, ils ont été enlevés par un
groupuscule inconnu, "Harakat El Nahda Wal Islah" (Mouvement de la renaissance
et de la réforme), qui a naturellement réclamé une rançon. Sauf qu’à Tallinn,
capitale de ce pays de 1,3 million d’habitants, on ne sait pas vraiment s’y
prendre dans de telles circonstances.

Supplique adressée à la France

Dans une vidéo diffusée par les ravisseurs un mois après l’enlèvement, les
cyclistes, qui ne paraissaient pas trop éprouvés, ont lancé un appel au secours
 : "Nous nous tournons vers vous, Premier ministre du Liban Saad Hariri, roi
Abdallah d’Arabie saoudite, roi Abdallah de Jordanie, président français M.
Sarkozy, s’il vous plaît, faites n’importe quoi pour nous
aider à rentrer chez nous." Et qui s’est décarcassé, je vous prie ? La
France.

Dans des conditions sur lesquelles le ministère de la Défense à Paris ne
souhaite pas s’exprimer, mais qu’une source diplomatique a confirmées au Point,
c’est la DGSE qui a joué un grand rôle dans cette libération.
"On a aidé un peu, c’est vrai", dit en France une source informée, ajoutant
que, si la DGSE ne souhaite pas faire de commentaire sur cette affaire, c’est
parce que "ce sont de grands modestes".

Dans une reconnaissante déclaration, le ministre estonien des Affaires
étrangères Urmas Paet a remercié, jeudi, la France : "Nous sommes très
reconnaissants à la France pour l’énorme aide qu’elle nous a apportée", a-t-il
déclaré lors de la réception de la fête nationale à l’ambassade de France à
Tallinn. Non sans ajouter : "C’est symbolique que les Estoniens aient été
libérés le 14 juillet."

Pensons aux autres otages toujours
détenus

Son homologue français Alain Juppé a eu le triomphe modeste
 : " Je tiens à saluer les efforts de tous ceux qui ont contribué à ce
dénouement heureux, en particulier les autorités libanaises." Pourtant, le
ministre libanais de l’Intérieur Marwan Charbel avait indiqué : "Les forces de
sécurité libanaises sont restées à l’écart pour éviter tout échec." Aucun
élément n’a été divulgué sur le paiement éventuel d’une rançon.

La DGSE avait dernièrement rencontré un beau succès avec la
libération de deux journalistes français en Afghanistan. En
revanche, au Sahel, quatre Français enlevés à Arlit, au nord du
Niger
, le 16 septembre 2010, demeurent otages d’Aqmi (al-Qaida au
Maghreb islamique). Trois humanitaires français sont également détenus au Yémen
depuis fin mai 2011. Et, depuis deux ans, un officier de la DGSE, connu sous le
nom de Denis Allex, est détenu en Somalie par les milices al-shabaab
al-Mujahideen.

Source : Jean Guisnel- Le Point.fr - Photo AFP

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Voir en ligne : http://infos.fncv.com/post/2011/07/...

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