Côte d’Ivoire : Le sang coule - Les USA et la France demandent à Gbagbo de quitter le pouvoir !

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Violents affrontements en Côte d’Ivoire !

Les violents affrontements qui se sont produits jeudi 16 décembre 2010 à
Abidjan ont fait au moins vingt morts, selon le gouvernement du président
sortant Laurent Gbagbo, et une trentaine de morts et 110
blessés, selon le camp du président élu, Alassane
Ouattara.

Les partisans de M. Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme
le vainqueur de l’élection présidentielle du 28 novembre dernier, ont tenté
jeudi de prendre le contrôle de la télévision d’Etat, encore
entre les mains de Gbagbo qui refuse de reconnaître sa défaite.

Le siège de la télévision, où le Premier ministre de M. Ouattara, Guillaume
Soro, veut se rendre avec ses ministres et ses partisans pour installer un
nouveau directeur général, était fortement gardé par les forces de l’ordre,
fidèles à M. Gbagbo.

Selon Amnesty International, au moins onze personnes ont
été tuées et au moins 80 blessées lors de ces affrontements entre les partisans
des deux rivaux à la fonction présidentielle.

Des affrontements ont également eu lieu près de l’hôtel servant de QG à M.
Ouattara à Abidjan entre des membres de l’ex-rébellion des Forces Nouvelles
(FN) et des éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), loyales à M.
Gbagbo.

Les violences ont gagné d’autres localités du pays, dont Yamoussoukro
(centre) où sept personnes ont été blessées par balles lorsque les forces de
l’ordre fidèles à M. Gbagbo ont dispersé une manifestation de partisans de son
rival. En dépit de ces violences, le gouvernement de Ouattara a demandé à la
population de poursuivre sa "mobilisation" pour prendre le contrôle de la
télévision.

Le Premier ministre Guillaume Soro "appelle les populations à la
mobilisation et les invite à ne pas se laisser distraire par cette dictature
des chars, et à réclamer la liberté de l’information pluraliste par les médias
d’Etat", indique un communiqué publié par ses services.

Sur le plan diplomatique, le président de la Commission de l’Union
africaine, Jean Ping, pourrait se rendre vendredi 17 décembre à Abidjan pour
tenter de trouver une issue à la crise. Le médiateur de l’UA, l’ancien
président sud-africain Thabo Mbeki avait séjourné la semaine dernière à Abidjan
et rencontré tous les protagonistes, mais sans parvenir à persuader Gbagbo de
céder le pouvoir à Alassane Ouattara dont la victoire a été annoncée par la
Commission électorale indépendante et certifiée par l’ONU.

De leur côté, les Etats-Unis ont haussé le ton jeudi contre
Laurent Gbagbo, affirmant que le président ivoirien sortant
disposait d’un "temps limité" pour céder le pouvoir.

Au cours d’une conférence de presse à Bruxelles, Nicolas
Sarkozy
a prévenu que si Laurent Gbagbo ne quittait pas le pouvoir
avant la fin de la semaine, son nom serait inscrit sur la liste des personnes
visées par des sanctions de l’Union Européenne,
essentiellement des proches de Gbagbo. « Laurent Gbagbo et son épouse ont leur
destin entre leurs mains. Si, avant la fin de la semaine, il, Laurent Gbagbo,
n’a pas quitté le poste qu’il occupe en violation de la volonté du peuple
ivoirien, ils seront nommément sur la liste des sanctions » .

Source : Atlasinfo (Avec MAP)

NDLR : L’hypothèse d’un départ volontaire de Laurent Gbagbo
évoquée par TTU On Line ne s’est malheureusement pas transformée en réalité. La
sagesse n’a pas inspiré le président déchu. Son départ se fera hélas, dans
la violence.

* * *

Voir en ligne : http://infos.fncv.com/post/2010/12/...

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